Touadera: « déclarer l’Accord de paix caduc reviendrait à donner raison à ceux qui ont pris des armes »

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De gauche à droite le premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada et le chef de l'Etat Faustin Archange Touadera @crégit photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Bangui 7février 2021—(Ndjoni Sango) : 6 février 2019, 6 février 2021, deux ans jour pour jour, que l’accord de paix signé entre le gouvernement centrafricain et les principaux groupes armés continue de faire de son chemin dans un contexte politico-sécuritaire tendu. Pour le président réélu, Faustin Archange Touadera, cet accord reste et demeure malgré tout « la seule voie qui nous mènera vers un avenir prospère ».

6 février 2021, les autorités centrafricaines, les représentants de certains groupes armés fidèles à l’accord de paix, garants et facilitateurs ainsi que le corps diplomatique ont commémoré à Bangui le deuxième anniversaire de ce cadre de paix.

La commémoration du deuxième anniversaire de l’Accord dit Politique pour la Paix et la Réconciliation en RCA (APPRR) du 6 février 2019, a été un moment pour les parties impliquées d’évaluer sa mise en œuvre et afin d’envisager les perspectives dudit accord.

«Je voudrais saisir cette occasion pour réaffirmer mon ferme engagement et mon indéfectible attachement à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019 », a martelé le chef de l’Etat centrafricain.

En dépit du contexte sécuritaire et politique tendu, Faustin Archange Touadera, considère que l’accord de paix reste d’actualité. A cette occasion, il invite le peuple centrafricain à regarder au-delà des difficultés d’aujourd’hui vers un avenir meilleur fait de paix, de sécurité et de prospérité.

« D’aucuns pensent, non sans raison, que l’Accord doit être déclaré caduc. De mon point de vue, déclarer l’Accord de paix caduc reviendrait à donner raison à ceux qui ont pris des armes pour mettre fin au processus de démocratisation du pays, de paix, de réconciliation nationale et de la relance économique de notre pays pour instaurer un régime de terreur au cœur de l’Afrique, en ce 21ème siècle », a-t-il déclaré.

Le président réélu est convenu qu’il est certes difficile d’atteindre dans l’immédiat les objectifs escomptés.

«La poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de paix me paraît indispensable, si nous voulons un jour sortir le peuple centrafricain de ce cycle infernal de crises militaro-politiques qui font le malheur et la honte de notre Nation », a-t-il renchérit.

Par ailleurs, Faustin Archange Touadera a fait savoir que la tentative de déstabilisation du pays par les groupes rebelles de la CPC ne doit pas constituer un frein à l’élan du relèvement du pays.

« Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas revenir en arrière, à cause des agissements criminels de certains signataires de l’Accord de paix, désormais membres de la rébellion CPC », a-t-il insisté.

En réaffirmant son engagement à l’a mise en œuvre de l’accord, le président de la République a instruit le premier ministre, Firmin Ngrébada, Co-Président du comité exécutif de suivi à reprendre les réunions selon la fréquence établie pour un meilleur suivi de la mise en œuvre, en tenant compte des nouveaux enjeux.

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