Par Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna
Bangui 16 mars 2021— (Ndjoni Sango) : Face à l’avancée fulgurante des éléments des Forces de défense et de sécurité, appuyées par leurs alliés Rwandais et Russes, le camp des mercenaires de la Coalition des prétendus Patriotes pour le Changement (CPC) est désormais divisé. C’est le cas de ce qui s’est passé à Bakouma, dans la préfecture du Mbomou où des altercations ont été signalées entre deux factions de la «CPC» hier dans cette localité.
Il ne fait aucun doute que la «Coalition des Patriotes pour le Changement», chapotée par l’ancien président François Bozizé Yangouvonda tend vers sa fin, en ce sens que les éléments de cette coalition hétéroclite continuent leur sale besogne sur de paisible population civile.
Dans la journée de dimanche à lundi 15 mars dernier, des heurts ont été signalées entre deux factions de la «CPC» dans la ville de Bakouma. Cette tension a été même à l’origine du non tenu du second tour des législatives dans cette localité.
A en croire des informations qui nous sont parvenues, des éléments de la «CPC» basés dans cette partie du pays ont pillé le «Projet Löndö» dans la nuit de samedi à dimanche. Maintenant le partage de butin de guerre au lendemain de leurs forfaits a créé la tension entre ces éléments qui sont désormais divisés. Aussitôt, ces tensions se sont transformées à des affrontements.
Selon un habitant joint par notre rédaction dans la matinée du mardi 16 mars, «Pour l’heure, tout est paralysé. La majeure partie de la population se retrouve dans la brousse à la merci de tous les dangers. Nous sommes abandonnés à nos tristes sorts. Nous ne savons pas qu’est-ce qui se passe actuellement dans la ville de Bakouma à l’heure où nous parlons», a alerté cet habitant.
Et ce dernier de poursuivre que «Le climat actuel n’est pas favorable. Car, il pleut abondamment à Bakouma et ses environs. Nous lançons un SOS au gouvernement, notamment aux FACA, Rwandais et Russes de voler à notre secours ici au niveau de Bakouma», a-t-il lancé.
Cette nouvelle tension enregistrée au sein des éléments de la «CPC», démontre à suffisance la fragilité de ladite coalition, réduite à elle-même, en l’absence des leaders qui sont en errance dans la brousse, à l’image de l’ancien président François Bozizé Yangouvonda qui, sa dernière carte jouée à travers le Tchad d’Idriss Deby et la CEEAC, afin de créer un espace de dialogue pour son retour au pouvoir a lamentablement échoué grâce à la vigilance et la détermination du peuple centrafricain qui n’aspire qu’à la paix.
Si aujourd’hui, des éléments de la «CPC» qui ne savent où aller et tirent désormais les balles dans leur propre camp, cela est une victoire proclamée pour le peuple centrafricain. Ceci étant, les autorités du pays, ont intérêt à appuyer sur des efforts des forces Rwandaises, Russes et de la Minusca afin d’en finir avec cette salle guerre qui n’a que trop duré.
