La RCA à l’ère d’une nouvelle culture démocratique avec de visages nouveaux [Edito]

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Centrafrique-Faustin Archange-Touadera-Ndjoni-Sango
Le président centrafricain Faustin Archange Touadera et les leaders de l'opposition politique en caricature @Jimmy Nzéko

EDITORIAL

Par Erick  NGABA

Bangui 26 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Aujourd’hui, la démocratie centrafricaine fait son petit bonhomme de chemin avec l’arrivée dans le marigot politique de nouveaux visages. C’est un constat qui se dégage dans ce pays ruiné par le conflit militaro-politique où une nouvelle génération des politiciens émerge. 

A travers la tenue avec succès des élections présidentielles et législatives respectivement de 2015-2016 et de 2020-2021, la République centrafricaine a tout fait pour consolider sa jeune démocratie. Contre vents et marées, le pays a tant bien que mal su écrire son histoire politique du temps moderne. Cette histoire est bel et bien celle de s’approprier une culture démocratique afin de sortir définitivement du cycle de violence armée.

Aujourd’hui sur la scène politique centrafricaine, de nouveaux visages apparaissent pour briser la chaine de la culture politique d’une certaine époque démodée. Puisque des politiciens issus de la génération des années de l’indépendance ont fait la honte.

Mal cultivée démocratiquement, cette vieille génération politique qui erre encore comme une vieille rombière, n’a rien foutu pour ce beau pays à part contribuer à sa descente en enfer.

Depuis quelques années, on voit une nouvelle génération surgir. Avec beaucoup d’énergie et d’ouverture d’esprit, elle tente de se démarquer. A l’exemple de Dominique Yandocka, du parti Initiative pour la Transformation et Action (ITA) ou de Crépin Mboli Goumba du Parti pour la Transformation radicale et l’intégration des Etats (PATRIE), pour ne citer que ceux-là, qui émergent bien dans l’environnement politique centrafricain.

Durant les dernières élections dans le pays, ces deux jeunes figurent politiques de l’opposition centrafricaine ont prouvé leur maturité et leur culture démocratique. En dépit du déclin des leaders de l’opposition aux élections face à Faustin Archange Touadera, président de la République, les deux jeunes figures, tout comme le candidat déchu Sylvain Ngakoutou Patassé, ont reconnu et félicité la réélection du chef de l’Etat en exercice.

Qui pourra aujourd’hui imaginer qu’un Dominique Yandocka pourra remporter les législatives dans la deuxième circonscription du 4ème arrondissement de Bangui, de surcroît face à un challenger cacique du pouvoir de Bangui ?

De l’avis des observateurs de la vie politique centrafricaine, ce paradoxe découle du parcours d’un homme démocratiquement avancé. Ancien militant du MLPC, Dominique Yandocka a toujours une vision objective de sa politique.

Ancien membre de la plateforme de l’opposition politique dénommée COD2020, le premier Secrétaire du mouvement ITA avait ouvertement dénoncé ses pairs de leur comportement décalé de la vraie vision politique. Car, entretemps, la présidence de  la plateforme Coalition de l’opposition démocratique (COD2020) a été confiée à l’ancien président du parti KNK, François Bozizé, aujourd’hui coordonnateur général de la coalition rebelle CPC. Ce qui n’avait pas plu à Yandocka qui savait déjà que le général Bozizé est sous sanction.  Il a des démêlée avec la justice nationale et internationale.

Ce qui revient à dire qu’il a des actes dans la vie qui pourront nous profitablement emmener plus loin, s’ils sont positivement posés. Car, selon un dicton « l’on récolte ce que l’on aura semé ».

La nouvelle génération des politiciens centrafricains essayent par sa manière de voir les choses de prouver aux yeux du monde entier, qu’il y  a une autre manière de faire la politique, et il est bien possible de le faire dans ce pays sans faire recours à la violence comme à l’accoutumée.

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