Par Kizer MAIDOU
Bangui 7 Juin 2021—(Ndjoni Sango) : Héritier Brilland NDAKPANGA (HBN) est un jeune juriste centrafricain, ressortissant de l’Université de Bangui, qui s’est spécialisé en Justice transitionnelle. Sur le chantier universitaire de Bangui, HBN a passé en brio, ses différentes graduations universitaires jusqu’ en Master.
Le garçon de Prisca Elodie Endjiossepou a démarré ses études primaires et une partie de ses études secondaires à Alindao, sa ville natale dans la préfecture de la Basse-kotto. De passage au Moyen séminaire interdiocésain Saint Paul de Bangui, dont l’entrée fut un échec, le jeune ressortissant de la Basse-Kotto va prendre une inscription au Lycée de Miskine où il va décrocher avec succès son Baccalauréat de l’Enseignement secondaire général en 2015.
Titulaire d’un Baccalauréat série A4’, Héritier s’inscrit à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Bangui, qui, quatre ans plus tard, fera de lui juriste avec l’obtention en 2020 d’un Master I en Droit public.
Majeur de sa promotion en 2016, le fils de Isaïe DAKPANGA, instituteur, a toujours gardé en souvenir, cette étape qui a marqué le plus son parcourt.
« Cet épisode continue de me marquer jusqu’aujourd’hui. C’est en 2016, quand j’étais en première année de Licence en droit. A l’issue des sessions du premier semestre, je suis sorti majeur avec une moyenne de 14,37 ».
Depuis Février 2020, le jeune juriste de 24 ans fait carrière professionnelle au sein de l’Organisation Suisse Centre pour le Dialogue Humanitaire comme Conseiller Justice Transitionnelle.
Témoin et victime, détestant la remise en cause des valeurs et compétences de la jeunesse, l’expert en Justice Constitutionnelle revendique un sérieux travail à faire sur la mentalité centrafricaine :
« Etre jeune dans ce pays est quasiment un péché. Mon jeune âge constitue pour moi un handicap dans mon travail. A première vue, les gens ont toujours des préjugés sur ma qualification et mes aptitudes à m’acquitter de mes obligations professionnelles et ce n’est qu’après qu’ils se rendent à l’évidence de ce que je suis capable de faire. Et là-dessus, je pense qu’il y a un travail à faire sur la mentalité en RCA ».
L’impossible est toujours possible chez le jeune conseiller qui œuvre actuellement en RCA pour la place de la victime dans la crise centrafricaine au nom de son organisation OCDH. La détermination est son cheval de bataille :
« Ma force réside dans ma détermination à réaliser des choses dont les gens me pensent impossibles. J’adore les challenges et c’est ce qui me fait avancer. Autant dire que rien n’est impossible à celui qui a la volonté. Si tu veux, tu peux et surtout ne jamais avoir peur ou honte d’essayer de faire quelque chose. Si tu perds, tu apprends et si tu gagnes, tu es vainqueur. C’est mon secret ».
Toujours à la recherche de l’excellence, Héritier Brilland rédige actuellement son mémoire de Master II à l’université de Bangui. Parallèlement à celui-ci, à distance, il rédige un autre master en Droit international des droits de l’homme…
