Par Thomas KOSSI
Bangui 10 août 2021- (Ndjoni Sango) : Ce qui constitue un frein majeur à l’amélioration de l’accès à l’éducation quand la banque mondiale a alerté le gouvernement centrafricain lors de la présentation de ses cahiers économiques de la situation inquiétante en RCA. Que faut-il faire à l’exactitude ?
Le gouvernement n’est pas en mesure de fournir suffisamment d’enseignants, notamment dans les zones reculés, obligeant les communautés à recruter et payer des enseignants communautaires.
En 2018-2019, 63% des enseignants du primaire public étaient des enseignants communautaires possédant généralement très peu de formation, voire aucune. Si la proportion d’enseignants communautaires est faible à Bangui (5% environ), elle est d’environ 70 % dans le reste du pays.
Dans le secondaire public, plus des deux tiers des enseignants sont des vacataires, et non reçu pour la plupart aucune formation pédagogique. Les instituts de formation des enseignants de la RCA ne sont pas en mesure de répondre à la demande, ce qui contribue à diminuer l’offre d’enseignants qualifiés. Pour réduire ces Ratio élèves/enseignants (REE) élevés, la RCA doit former un grand nombre d’enseignants.
Cependant, la capacité actuelle des instituts de formation se limite à la fourniture d’une formation initiale. Le pays ne possède que dix centres et un collège de formation des enseignants, avec une capacité totale de formation de 650 enseignants du primaire par an.
De même, il n’existe qu’un seul institut national de formation des enseignants du secondaire, avec une capacité de formation d’environ 190 enseignants par an. Le recrutement massif de professeurs nécessitera une augmentation de la capacité des instituts et centres de formation des enseignants existants.
La capacité du gouvernement à recruter et déployer des enseignants dans les zones où les besoins sont les plus importants, notamment dans les zones difficiles d’accès du pays, doit également être renforcée.