RCA: à l’approche de la rentrée scolaire, des centrales syndicales passent à la vitesse supérieure

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Par Mamadou NGAINAM

Bangui 23 septembre 2021— (Ndjoni Sango) : Le contrat social entre le gouvernement et les centrales syndicales, serait en phase de voler en éclat d’ici peu si les deux parties n’arriveront pas à trouver un compromis.

Depuis la semaine dernière, les centrales syndicales, réunies à la bourse de travail, promettent d’entamer une grève au cas où le gouvernement ne répondrait pas aux différentes revendications posées sur la table. Parmi ces revendications, les syndicalistes réclament une augmentation de 40% de leur salaire.

L’amélioration des conditions de travail, la revalorisation des pensions, la révision du SMIG-SMAG et l’intégration des jeunes diplômés enseignants en chômage, afin de réduire l’insuffisance ratio enseignant-enseigné.

D’après le syndicat des enseignants, notre pays a connu beaucoup de soubresauts qui ont conduit aux décès de beaucoup de collègues. D’autres sont admis à faire valoir leur droit à la retraite, la dure réalité de la vie a affaibli bon nombre qui sont décédés brutalement.

D’où nécessité de combler ce vide par l’intégration des jeunes qui sont encore sur le banc de touche depuis des années. Ces quelques réclamations phares des centrales syndicales, constituent un volet social qui est sensible. Mais il faut reconnaître que la promulgation du statut particulier du corps de la Police, avec des avantages significatifs sur leurs salaires, est la source du déclenchement de mécontentement des autres corps qui réclament désormais leur part.

Ces plaintes longtemps présentées sur la table du gouvernement, les deux parties n’arrivent pas à s’entendre si ce n’est que l’observation d’une trêve sociale. Cette trêve avait permis d’éviter des grèves depuis quatre années. Mais actuellement, avec les nouvelles donnes d’après les élections, les choses s’accélèrent de manière exponentielle.

Mais avec la conjoncture économique et financière du moment où le gouvernement se voit serré par les institutions financières partenaires et surtout le gèle budgétaire de la France à la RCA, nous pensons que le gouvernement a du pain sur la planche. L’effort de guerre aussi, un volet très important, vient rafler une partie des finances de l’Etat car, il y a de l’intérêt de l’intégrité territoriale.

Sans la sécurité, l’on ne peut pas parler de l’économie, de la paix ni du développement. Cela sous-entend que la pression faite sur le gouvernement, à l’approche de la rentrée académique 2021-2022, risquerait de bouleverser le peu d’équilibre social de l’heure. Que la voix de la sagesse prime pour éviter des bras de fer nuisible à la stabilité sociale.

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