Par Marly Pala
Bangui 24 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Certains agents des forces de sécurité intérieure, installés sur les postes de contrôle, brillent dans l’arnaque sur les conducteurs de véhicules et mototaxis qui font du commerce, tant dans la capitale que sur les axes de l’intérieur du pays. Une pratique que beaucoup de conducteurs victimes, déplorent et demandent une attention particulière des hautes autorités.
Après les multiples conflits armés qui ont fragilisé les activités et empêchent la restauration de l’autorité de l’Etat en République centrafricaine, les choses tendent à redevenir peu à peu à la normale.
Cela se fait sentir à travers la libre circulation des personnes et des biens malgré la dégradation avancée des infrastructures routières et quelques exactions des groupes armés réfractaires.
Mais, le plus grand problème se trouve au niveau du contrôle effectué par les forces de l’ordre, affectées sur les postes. Car, certains de ces agents mettent de côté leurs objectifs régaliens et se lancent dans la demande de l’argent à la place des papiers. Ce que déplorent certains conducteurs sous l’anonymat :
« Nous sommes vraiment dépassés de ce phénomène. Il ne se passe pas un jour que nous puissions circuler sans être arnaqués par ces agents qui sont sur les postes de contrôle. Parfois, lorsqu’on arrive et que nos papiers sont légaux, ils nous demandent de verser quelques choses pour leur café. Si par malheur que nos pièces sont expirées, ils nous disent de payer la quittance qui s’élève à 15000FCFA, voire plus. Et cette demande se fait pour chaque poste de contrôle que nous sillonnons. Ce qui n’est pas normal, il faut que les autorités compétentes puissent jeter un regard sur cet aspect afin de remettre l’ordre dans ce secteur », ont-ils déploré.
Il faut signaler que ces cas de racket sont souvent récurrents et facilitent aussi l’infiltration des bandits étrangers dans le pays. Car, à force de se concentrer sur l’argent que ces derniers donnent, les agents de contrôle oublient vite qui sont ces gens qui entrent et quels sont les matériels qu’ils transportent. Ce qui est un danger pour la sécurité des Centrafricains.
