Par Fofito Mattas
Bangui 9 février 2022—(Ndjoni Sango): Plusieurs manifestants se sont réunis ce mercredi 9 février, devant le lycée des Martyrs, pour demander l’incorporation des cadres centrafricains au sein de la Minusca. Cette mission onusienne qui s’est installée en Centrafrique, depuis la crise politique de 2013, pour une mission de maintien de la paix, n’a toujours pas donné un résultat escompté aux filles et fils du pays, malgré leur budget colossal et des logistiques adéquates qu’elle possède.
Un rassemblement a eu lieu à Bangui pour exiger que la MINUSCA soit dirigée par un Centrafricain qui mettra fin aux crimes des casques bleus. Les manifestants s’opposent aux candidats pro-occidentaux.
Pour eux, seul le centrafricain défendra les droits des habitants de la RCA. Les manifestants se sont prononcés en faveur de la candidature de l’ancien ministre de la défense de la République Centrafricaine, Marie Noëlle-Koyara, à ce poste.
Il ne se passe pas un seul jour où les Centrafricains se plaignent des bavures des casques bleus. Que ça soit dans des cas d’accidents mortels et autres atrocités telles que son appui matériel aux groupes armés qui dépassent l’entendement de l’homme.
Pour ce mercredi 9 février 2022, des manifestants venus de différents arrondissements ont brandit des messages à travers des banderoles dans lesquels on peut lire: « Pas d’intrus à la tête de la Minusca », « Un Centrafricain comme chef à la Minusca».
Cette mobilisation a pour objet la revendication de certains postes de responsabilités qui doivent normalement revenir aux nationaux tel est l’exemple dans certains pays où les casques bleus de l’Onu exercent leur mission.
Il y a certains postes clés qui reviennent aux filles et fils du pays. Mais qu’en-est-il de la Centrafrique où ces postes sont occupés par des expatriés ? N’y a-t-il pas de cadres qualifiés pour diriger cette organisation ?
« La Minusca qui a fait 9 ans aujourd’hui en Centrafrique, a failli à sa mission principale qui consiste à protéger la population civile et mettre hors d’état de nuire les groupes armés. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités centrafricaines d’ouvrir les yeux sur le double jeu mené par ces casques bleus. Pour ce faire, nous souhaiterions à ce que des Centrafricains honnêtes soient intégrés comme cadres au sein de cette mission pour qu’ils puissent avoir une vue sur ce que trafique la Minusca avec ces groupes armés », a suggéré l’un des manifestants.
Toutes ces manifestations interviennent alors que le conseil de sécurité de l’ONU a déjà renouvelé le mandat de cette mission onusienne qui prendra fin le 11 novembre 2022. Y a-t-il une chance pour que cette réforme soit prise en compte?
