Par Marly Pala
Bangui 15 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Le 15 mars 2003 dans les après-midi, les rebelles appelés ‘’Libérateurs’’ à l’époque, dirigés par le Général François Bozizé Yangouvonda, ont marché sur la capitale et renversé le régime du feu président, Ange Félix Patassé, qui se trouvait à l’extérieur du pays. Ce coup de force a ouvert la porte aujourd’hui, à des crises sécuritaires multiples et des séries de rébellions. Que pensent donc les Centrafricains, victimes de cette date?
La descente en enfer de la République centrafricaine a commencé, il y a près de trois décennies et a fait sangloter le pays. Mais la rébellion qui a abouti à la prise de pouvoir de 2003 par le Général François Bozizé Yangouvonda avait empiré les crises sécuritaires déjà aigues. Car, dans les rangs des hommes du 15 mars 2003, on trouve des mercenaires de différentes nationalités qui ont pris connaissance des terrains et localités du pays pour en profiter plus tard.
Aujourd’hui, de nombreux groupes armés sont nés, suite à cette venue massive des mercenaires étrangers depuis 2003, 2013, puis 2020 avec la récente CPC, regroupant la plupart des groupes rebelles, dans l’objectif de déstabiliser les pouvoirs légalement établis.
Ce qui donne comme conséquences, la réticence des bailleurs pour les investissements, l’instabilité sécuritaire au niveau des frontières, le blocus au niveau de la santé et de l’éducation et plusieurs autres facteurs qui freinent le développement.
Malgré le processus de paix, initié par les garants facilitateurs avec la signature de l’Accord politique pour la Paix et la Réconciliation entre les groupes armés et le gouvernement en 2019, certains réfractaires continuent de violer ce principe. Ce qui impacte sur l’avenir du pays en termes de développement du capital humain.
En somme, les multiples crises sécuritaires perpétrées en République centrafricaine, provoquées par ses propres fils, ont ouvert la porte à de nombreux groupes armés étrangers non conventionnels. Ceux-ci dictent leurs lois sur les paisibles populations, violent les principes du droit international humanitaire et emboîtent le pas au développement socioéconomique.