Par Marly Pala
Bangui 12 avril 2022— (Ndjoni Sango): Le nombre des enfants de rue ne cesse de s’accroître ces dernières années tant dans la capitale que dans les villes de la République centrafricaine. Les raisons qui poussent ces gosses à sortir dans les rues sont d’ordre différent. A cet effet, qu’est-ce qu’il faut faire pour garantir la protection de ces enfants de rue ?
La République centrafricaine est l’un des pays où la Convention relative aux droits de l’enfant a été adoptée et où, une loi y relative a été promulguée. Mais les réalités restent encore un défi à relever, car de nombreux enfants de rue vivent dans des situations précaires à cause des sorts qui leur sont réservés au quotidien.
Aujourd’hui, si on essaie de faire le tour de la capitale et certaines localités de la République centrafricaine, on se rend compte que ces enfants de rue souffrent énormément.
Et les raisons qui leur poussent dans la rue se divergent comme, témoignent certains, sous l’anonymat : « Si nous sommes sortis aujourd’hui dans la rue, c’est parce que nous ne savons pas où aller. Car, ce qu’on appelle respect des droits de l’enfant n’est pas connu de certains parents ou encore tuteurs. Par exemple, moi, je suis orphelin de mère depuis l’âge de 9 ans et j’ai été élevé par ma marâtre qui me traite de sorcier et m’avait battu, jusqu’à me coller une cicatrice au front. Et cela se répète chaque. Ce qui fait que j’ai pris la décision de partir vivre dans la rue que de mourir de misère ».
« Pour moi, c’est ma tante qui est allée à Kaga-Bandoro me chercher pour venir m’inscrire à l’école afin que je puisse devenir quelqu’un. Mais lorsque je suis arrivée, les choses ont changé, je suis devenue la coursière de la maison avec la chicotte aux fesses et elle peut me frapper avec tout ce qu’elle a sous la main. Ce qui me terrorise et que j’avais tenté de regagner le village, mais sans succès, c’est pourquoi je me suis retrouvée ici au foyer des enfants de rue dans l’espoir un jour de devenir une personnalité afin de veiller au respect des droits de l’enfant », a-t-elle.
De nombreux enfants souffrent à cause du manque d’attention à leur égard. Alors que, protéger l’avenir de l’enfant est une garantie pour le développement socioéconomique et du capital humain. Si les hautes autorités veillent au strict respect de ces droits, beaucoup de gosses aux fleurs de l’âge seront sauvés.
