Par Basta Balouwa
Bangui 19 octobre 2022—(Ndjoni Sango) : La crise militaro-politique qui a durement secoué la République centrafricaine, a occasionné le déplacement massif de la population centrafricaine tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. C’est le cas de plusieurs milliers des habitants de Bangui, Damara, Boali et autres qui ont fui les violences armées au plus pire moment de la crise intercommunautaire qui a frappé la RCA en 2013, et qui se sont réfugiés à la frontière centrafricano-tchadienne plus précisement dans la localité de Moyenne Sido.
Dix ans après lacrise militaro-politique qui a vu s’affronter l’ex coalition séléka et les antibalaka, la problématique de retour des personnes qui ont fui les persécutions reste d’actualité. C’est ainsi que depuis le retour à l’ordre constitutionnel avec l’accession au pouvoir du président démocratiquement élu Faustin Archange Touadéra, plusieurs milliers des déplacés internes ont regagné spontanément leurs villes respectives grâce au travail de pacification du territoire national par les forces armées centrafricaines appuyées par les instructeurs russes et rwandais.
Aujourd’hui, les personnes déplacés qui ont fui leurs villes respectives à savoir Bangui, Damara, Boali, Sibut, Mbaiki et autres, pour trouver refuge dans la localité de Moyenne Sido expriment leur volonté de regagner chez elles. Ils demandent au gouvernement et aux partenaires de mettre en place des dispositifs pouvant leur permettre de rentrer chez eux.
« Nous sommes des déplacés de moyenne sido venus de Damara, Boali, Yaloké et Bangui qui ont fui les violences pour se retrouver ici. Aujourd’hui, la paix est revenue dans notre pays. Nous demandons au gouvernement de veiller sur nous pour que nous puissions rentrer chez nous. », a demandé Nazira Mahamat, représentante des femmes déplacées de Moyenne Sido.
En plus, les personnes déplacées de Moyenne Sido déplorent leur condition de vie et demande au gouvernement de prendre en considération leur souhait de rentrer elles : « Il y a beaucoup de souffrance ici. Nous les femmes déplacées de Moyenne Sido, nous souffrons beaucoup. Nous implorons le ministre de l’élevage et de la santé animale Hassan Bouba de dire au Le gouvernement d’écouter notre plainte et de venir nous ramener chez nous car nous sommes déjà fatiguées. », a souhaité madame Léa NDOUKOBANDA.
Ce souhait des personnes déplacées de Moyenne Sido s’est exprimé devant les membres d’une importante mission conduite par le ministre de l’élevage et de la santé animale, Hassan Bouba Ali, regroupant plusieurs députés de la localité de Nana-Gribizi et Ouham-Fafa, la représentante du médiateur national et le représentant du DDRR ainsi que plusieurs autres personnalités sous tutelles dudit ministère.
En outre, il faut signaler qu’aucune Organisation Non Gouvernementale n’exerce à Moyenne Sido pour aider non seulement les femmes déplacées aussi et surtout toutes les femmes de la localité à se regrouper en groupement ou association pour leur épanouissement.
