RCA: le torchon brule au sein du Conseil National de la Jeunesse

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Les membres du bureau du Conseil National de la jeunesse de Centrafrique @crédit photo Kizer Maïdou

Par Alfred YEMETCHIPA

Bangui 26 octobre 2022—(Ndjoni Sango): La crise continue d’avoir un impact négatif sur le bureau du Conseil National de la Jeunesse. Cette tension a suscité la réaction de ministre de tutelle, Aristide Briand Reboas, qui a suspendu ce bureau dirigé par Pamela Derom, à travers un arrêté pour permettre de mettre en place un nouveau bureau à l’issue d’une assemblée générale.

Dans un arrêté ministériel du 20 octobre dernier, le Ministre de la Jeunesse a suspendu provisoirement le CNJ et a mis en place une équipe qui va organiser en trois (3) mois une Assemblée Générale élective.

Cette décision est mal accueillie par le Bureau du CNJ suspendu qui dénonce une ingérence dans cette affaire. Selon Nathan Saint Denis Stéphane, la crise au sein de CNJ a pris sa source en fin septembre 2022 dernier lorsque la présidente a sanctionné le Vice-Président et le chargé de mobilisation pour avoir tenu des meetings politiques.

A son tour, le Vice–président, Karl Kikobet qui n’est pas content de cette sanction, a pris une décision pour radier la présidente du CNJ.

Deux (2) semaines plus tard, le Ministre a instruit les deux (2) parties d’annuler la sanction mais l’instruction n’est pas appliquée. Finalement, le Ministre a suspendu le Bureau du CNJ à trois (3) mois de la fin du mandat.

« Une décision qui viole les textes du CNJ.  Nous allons attaquer cela prendre des dispositions juridiques qui se présentent. Nous sommes dans une république rédie par des textes. Ce sont les moyens légaux qui existent à notre niveau. Nous sommes respectueux des textes puisque nous allons dans cette voie-là afin que les textes puissent véritablement parler. Je réitère que nous sommes dans une république et surtout dans un pays démocratique », a dénoncé Pamela Dérom, la présidente du CNJ.

Les mésentantes entre les membres du bureau ont occasionné la suspension provisoire du Conseil national de la jeunesse centrafricaine. Une situation que regrette le vice-président de cette organisation de la jeunesse.

« C’est très regrettable. Cet arrêté ministériel fait suite aux agitations de certains collaborateurs du bureau de CNJ. Le Ministre nous a demandé de créer un cadre pour nous permettre de régler nos différends aux fins de de défendre cette catégorie des personnes malheureusement on n’a pas pu obtempérer », a fait savoir Karl Michael Kikobet, Vice-président du CNJ.

Aujourd’hui, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour permettre à la jeunesse de s’organiser à travers la structuration du CNJ.

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