Centrafrique: pour un retour apaisé des déplacés de Bossangoa

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Par Radio Guira FM

Bangui, 17 Juillet 2023 – (Lu Pour Vous) : L’église à travers la plateforme religieuse de Bossangoa dans la préfecture de l’Ouham et les autorités locales s’investissent pour un retour apaisé des déplacés. Ces acteurs multiplient des stratégies en vue de renforcer le vivre ensemble et la cohésion sociale entre les différentes communautés, après la crise qui a secoué la ville.
Le quartier Boro situé dans le 1er arrondissement de Bossangoa est un parfait exemple de cette cohabitation retrouvée. Même si certaines habitations sont encore désertes, à la gare-routière ou au marché central, les magasins tenus par certains membres de la communauté musulmane sont fonctionnels.
« C’est l’aboutissement d’un long processus enclenché par la plateforme des confessions religieuses composée des pasteurs, des évêques ainsi que les autorités locales œuvrant pour la paix et la réconciliation. Cette dernière ne cesse de nous approcher avec des messages en faveur de la paix, la tolérance et la cohabitation pacifique. Aujourd’hui, il y a eu un changement, la majorité des musulmans du quartier Boro n’est plus inquiétée. Ils se promènent et vaquent à leurs occupations quotidiennes sans aucune menace comme au moment fort de la crise entre 2013-2014. Nous n’avons pas de problème avec nos familles chrétiennes », reconnaît Aladji Mahmadi Youssouf, imam de Bossangoa, revenu dans le quartier Boro.
La plateforme religieuse de Bossangoa s’est donc investit dans le processus de retour apaisé de la communauté musulmane, explique Robin Ndjitabaye, Vicaire général du diocèse de Bossangoa, et vice-président de ladite plateforme : « Nous de la plateforme religieuse de Bossangoa, avions été invité par la Minusca pour discuter des stratégies d’activités pour faciliter le retour de nos frères musulmans dans la ville de Bossangoa et ses environs. Nous avons choisi comme stratégie de travail, la sensibilisation à la base puisque nous nous sommes dit, le retour de nos frères musulmans ne doit pas être une activité à la va-vite. Et c’est pourquoi, nous nous sommes donnés la peine d’expliquer cette situation de fond en comble à la jeunesse pour qu’ils puissent comprendre l’importance de la cohabitation avec nos frères musulmans ».
Barthelemy Ouilikon, le préfet de l’Ouham se réjouit de cette harmonie sociale retrouvée : « Il y a ce vivre-ensemble entre les communautés musulmanes et chrétiennes. Tous les sujets musulmans qui ont fui les conflits intercommunautaires et qui sont partis ailleurs pour s’abriter, sont en train de revenir progressivement. Il suffit de faire un tour, traverser un peu la ville, aller au quartier Boro qui est le quartier populaire de Bossangoa, au marché central, vous trouverez des sujets musulmans qui sont en train d’exercer librement leurs activités commerciales ».

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