Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 7 août 2023—(Ndjoni Sango) : Après l’obtention du baccalauréat, certains étudiants souhaitent étudier à l’étranger pour apporter un diplôme supérieur. La triste réalité est qu’il y’a des étudiants qui apportent des faux diplômes à leurs parents à la fin de leur formation. Une situation qui crée un cri d’alerte chez certains parents ou tuteurs.
Plus d’un millier des Centrafricains étudient dans des universités publiques ou privées à l’étranger. Le Royaume du Maroc, Sénégal, Benin, Burkina Faso et Togo sont entre-autres les pays d’accueil de ces étudiants. Parmi eux, il y’a ceux qui étudient sur les fonds propres des parents, tandis que d’autres sont des étudiants boursiers et étudient dans les facultés diverses.
Le grand malheur est qu’il y’a certains enfants qui partent en aventure sous-prétexte qu’ils partent étudier à l’extérieur pour faire la fierté de leurs parents mais aussi de valoriser leur diplôme. Plusieurs parents sont victimes de la duperie de leurs enfants en les faisant avoir par des diplômes falsifiés aux quartiers qu’ils envois pour postuler ou solliciter une intégration dans la fonction publique.
Une maman victime de la duperie de son fils déplore et appelle les autres parents des étudiants Centrafricains de l’étranger à être vigilants.
« Je suis une maman qui à son fils qui étudie dans une université privée au Benin depuis 2017 ? Je me bats tous les jours pour lui envoyer de l’argent tous les mois pour sa scolarité et autres charges dans l’espoir qu’il puisse revenir et prendre la relève pour soutenir ces cadets mais dommage. J’ai trouvé une opportunité pour qu’il travaille dans une institution et je lui ai dit de m’envoyer son diplôme. Ma grande déception est que le responsable des ressources humaines m’a fait savoir avec des preuves en appelant son université qu’il s’agit d’un faux diplôme. Je lui ai appelé pour qu’il me donne des explications mais il a changé de ville et des coordonnées téléphoniques », déploré une maman victime des faux diplômes
Selon certains témoignages, le Benin, Togo et autres sont connus pour ce genre de situation. Il y’a même des circuits ou des réseaux qui délivrent des faux diplômes à ces étudiants qui se font dévoiler une fois que leurs diplômes sont arrivés au pays pour des tests ou des candidatures à un poste. Avec une telle mentalité peut-on encore compter sur cette jeunesse malhonnête et inconsciente?
Il est temps que ces filles et fils du pays qui sont encore dans la fausseté puissent reprendre conscience et arrêter cette hémorragie. Les parents de leurs côtés doivent au préalable être en contact avec les dirigeants des universités où leurs enfants sont inscrits et exigent à ce que les diplômes soient authentifiés à la fin de formation afin d’éviter des surprises désagréables.
