RCA: les survivants de VBG plaident pour leur prise en compte dans le code pénal en cours de révision

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Atelier des victimes de VBG à Bangui @crédit photo Marly Pala

Par Marly Pala

Bangui 13 novembre—(Ndjoni Sango). Afin que la situation des survivants des violences basées sur le genre soit prise en compte, un atelier de validation du rapport d’analyses des besoins des survivants des VBG a été organisé du 10 au 11 novembre dernier dans la salle des fêtes communales du restaurant le Casablanca à Bangui, dans ce sens par International Rescue Committee en partenariat avec le gouvernement sur l’appui de USAID. Cet atelier a regroupé plusieurs associations des victimes qui en ont profité pour plaider leur prise en compte dans le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale en cours de révision.

La République centrafricaine est sortie d’une crise sécuritaire sans précédent qui avait impacté sur plusieurs secteurs et individus. Les cas des violences basées sur le genre en sont les plus graves délits commis lors de ces conflits mais également dans certains foyers.

Malgré plusieurs actions menées visant à réparer ce tort causé, le nombre des survivants est toujours revue en hausse. C’est dans cet ordre d’idées que cet atelier a été organisé, visant la validation du rapport d’analyses des besoins des survivants de VBG, leurs perceptions sur l’accès à la justice, les risques et barrières et leurs aspirations pour les changements dans le Code Pénal et le Code de Procédure Pénale en cours de révision.

Selon Sidoine Louisa Makanda, conseillère à la Présidence de la République en matière du genre ce document est d’une importance capitale en ce qui concerne la situation des survivants de VBG : « Ce document a été conçu après un travail acharné par des enquêteurs formés par IRC. Et vu le Code Pénal est qui est en cours de révision, ce rapport qui sera remis au gouvernement et qui tient compte des victimes, va vraiment les soulager. Donc ce que nous attendons, c’est la promulgation de ce document et sa vulgarisation sur toute l’étendue du territoire afin que les survivants de VBG puissent savoir comment avoir accès à la justice et dénoncer les cas de violences », a-t-elle expliqué.

Pour Léon Huchard, Directeur pays de IRC, c’est un objectif atteint après plusieurs moments des travaux : « Je dirai que nos objectifs sont atteints parce que nous sommes là pour accompagner le gouvernement centrafricain afin de produire ce rapport d’enquête qui donne la voie aux victimes de VBG. Et je pense que le travail que nous avons fait est un travail inclusif pour que toutes les parties se reconnaissent et que les voix des victimes soient prises en compte. Donc je pense que c’est travail très important que nous venons d’accomplir ensemble avec les experts, le gouvernement et notre partenaire USAID qui nous accompagnés financièrement pour ce travail. C’est une première étape, faire une loi, c’est une chose, mais la faire connaître, est une autre. Et donc dès que cette loi sera promulguée, nous allons voir ensemble comment connaître cette loi pour qu’au fin fond de la RCA, les communautés puissent savoir comment la mettre en œuvre », a-t-il exprimé.

Il faut signaler qu’au sortir de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées par les parties prenantes et déposées sur la table du gouvernement à travers le ministre d’Etat chargé de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, afin que les aspirations de ces survivants pour les changements dans le Code Pénal soient prises en compte.

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