Situation très confuse à Bangui, le calvaire de la population civile

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déplacement de la population 5è Arrdt/ @Eric Ngaba
déplacement de la population 5è Arrdt/ @Eric Ngaba
déplacement de la population 5è Arrdt/ @Eric Ngaba

La situation à Bangui se dégrade de plus en plus depuis le déclenchement de la violence le samedi 26 septembre 2015 dans la capitale centrafricaine. Ce regain de violence inter-communautaire a impacté directement sur la situation humanitaire dans la ville conduisant au déplacement massif de la population vers les camps de refuge.

déplacement de la population du 5è Arrdt/ @Eric Ngaba
déplacement de la population du 5è Arrdt/ @Eric Ngaba

Les sites des déplacés internes de Bangui ne cessent d’accueillir les foyers fuyant les violences dans leurs arrondissements. Les représailles de l’assassinat d’un jeune musulman de Taxi-moto dans le 8ème arrondissement ont fait vivre le calvaire à la population du 5ème arrondissement et d’une bonne partie du 3ème arrondissement de la ville de Bangui.

Des femmes transportant des enfants sur le dos avec des bagages sur la tête prennent d’assaut les camps de refuge dont le site de l’Eglise Saint Sauveur, dans le 2ème arrondissement, et le site de l’aéroport international de Bangui Mpoko, dans le 8ème arrondissement. Il est pour le moment difficile de connaitre le nombre des déplacés sur ces sites où sont massées les foules.

Situation sécuritaire confuse

déplacement de la population / @Eric Ngaba
déplacement de la population / @Eric Ngaba

Sur le terrain, la tension demeure vive et confuse. Les hommes en armes occupent une très bonne partie de la capitale. Si bien que le pouvoir transitionnel de Bangui se retrouve dans la rue. Des barricades sont érigées sur les voies de la ville de Bangui empêchant la circulation de véhicules pendant que le commerce reste fermé. Des Antibalaka en fusion avec  les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) circulent de partout dans les rues de Bangui en absence totale des forces internationales sur les voies.

Par ailleurs, le premier ministre Mahamat Kamoune a pris certaines mesures préventives. Dans une déclaration faite cet après-midi, le chef du gouvernement de transition instaure un couvre-feu de 18h à 06h du matin, avant d’ordonner l’intensification de patrouilles des forces de défense et de sécurité intérieure dans la capitale. Il demande également la reprise des activités dès ce lundi 28 septembre alors que la Société civile appelle la population à la désobéissance civile et l’interdiction de la circulation des Forces internationales dont la MINUSCA et Sangaris dans la ville de Bangui.

Eric NGABA

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