RCA : mise en garde de la Minusca au mouvement 3R de Sidiki Abass

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Sidiki Abbas, leader du mouvement rebel 3Rlors des pourparlers à Khartoum janvier 2019 @photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Bangui 5 juin 2020—(Ndjoni Sango) : Le torchon continue de brûler entre le gouvernement, garants, facilitateurs de l’accord de paix du 6 février2019, et le mouvement Retour Revendication et Réhabilitation (3R) de Sidiki Abass. Le retour de ce dernier dans le maquis et l’occupation de nouvel espace constituent pour la Minusca une violation de l’accord de paix.

C’est en effet, au cours de sa conférence de presse hebdomadaire du mercredi dernier, que le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro a rappelé au leader de 3R, la mise en garde des garants, facilitateurs contre toute tentative de déstabilisation.

« Par rapport à la situation dans l’ouest de la RCA, la MINUSCA met en garde le leader de 3R, Sidiki Abass, contre sa tendance expansionniste dans d’autres parties de la région, en claire violation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) dont l’Annexe 1 relative à la mise en œuvre de la cessation des hostilités et des arrangements sécuritaires temporaires de l’Accord de paix, stipule que les groupes armés s’engagent également à s’abstenir scrupuleusement de toute opération ou attaque militaire ainsi que toute tentative d’occuper de nouvelles positions sur le terrain », a lancé le porte-parole de la Minusca.

En lui rappelant le respect scrupuleux des engagements pris dans l’accord de paix du 6 février 2019, la Minusca informe que les garants, facilitateurs dudit accord suit de près la situation sécuritaire de la zone Nord-Ouest de la RCA.

« Les garants de l’Accord de paix, à savoir l’Union africaine (UA) et la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ainsi que la MINUSCA, en tant que facilitateur, suivent cette situation », a fait savoir Vladimir Monteiro.

Dans un communiqué, le leader du 3R a démenti les informations selon lesquelles, ses élections auraient assiégé la brigade de la gendarmerie de Besson, ville frontalière avec le Cameroun.

Mi-mai dernier, Sidiki Abass a abandonné son poste du ministre conseiller à primature en chargé des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité avec comme résidence à Bouar et a regagné ses hommes armés.

Dans une note, il a évoqué un couac avec les agents de la sécurité de l’Etat pour justifier son retour dans le maquis. Toutefois, le gouvernement qui est en dialogue avec lui, a rassuré que Sidiki reprendrait son poste.

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