Mali: pourquoi l’armée française neutralise le chef djihadiste Abdel Malek Trudel ?

0
652
Mali-Barkhane-Ndjoni-Sango
Un soldat français de l'opération barkhane au Sahel

Par Fiacre SALABE

Bangui 6 Juin 2020— (Ndjoni Sango) : Dans une attaque menée le mercredi 3 juin dernier par l’opération le Nord du Mali, la troupe française de l’opération Barkhane a neutralisé l’un des chefs djihadiste, le redoutable Abdel Malek Trudel. L’annonce de sa mort a été faite hier par la Ministre des armées françaises, Florence Parly, sur son compte tweeter, mais d’ores et déjà, des voix divergent sur la supposée mort de ce guerrier qui met toujours à mal le gouvernement malien.

Les avis de certains observateurs de la vie politique africaine semblent résonner de manière divergente, sur la chute de ce redoutable chef de la secte islamique Abdel Malek Trudel. Ces avis se font sentir sur les réseaux sociaux à la suite de l’annonce de la mort de ce dernier, faite par Florence Parly.

Alors, pourquoi le tuer maintenant? Ne présente-t-il pas aujourd’hui aucun intérêt de la France?

Pour certains, l’opération Barkane dispose d’important matériels de guerre pour dissuader nombre des sectes islamiques qui ne cessent d’affaisser les populations maliennes du Nord, qui font face toujours à leur menace. Mais seulement qu’il n’y a pas de véritable volonté politique pour éradiquer de bon, ce mal qui est en face des autorités maliennes.

A moins que cela est l’une des stratégies de Paris de faire perdurer la situation, dans la visée de maintenir son influence sur la prise des décisions du régime de Bamako. A cela s’ajoute le sentiment antifrançais qui devient de plus en plus visible dans certains pays d’Afrique, qui semble aujourd’hui forcer la mais des autorités françaises à vouloir vaille que vaille, finir avec Abdel Malek Trudel, dans l’optique de se racheter auprès du peuple malien.

De Burkina-Faso, au Nigéria, en passant par le Cameroun y compris la Libye pour ne citer ces pays, les menaces Djihadiste y sont pressentes, nonobstant la présence naguère de l’armée française. Mais d’aucuns affirment clairement, vouloir prendre l’opération de l’armée française d’hier avec pincette.

De cette pléthore d’avis émis, les observateurs centrafricains aussi ne sont par restés muets, en citant même la crise centrafricaine qui n’a que trop duré, malgré tout arsenal dont dispose les forces onusiennes et françaises.

De tout ce geste militaire que Paris autorise à ces troupes amorphes basées au Mali à effectuer, il n’en demeure pas moins que le problème des Maliens en termes d’insécurité grandissante liée à la présence de ces sectes islamistes, perdure davantage. Or, les troupes françaises y sont bien présentes.

Pour certains, le colonisateur des pays de l’Afrique francophone semble ne pas jouer franc-jeu à ses partenaires, contrairement à ceux de la zone anglophone, qui font difficilement face à certains problèmes d’ordre sécuritaire, tout comme démocratique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici