RCA: lenteur constatée dans certains centres d’enrôlement sur la liste électorale

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Des électeurs devant les urnes

Par Marly PALA

Bangui 8 juillet 2020—(Ndjoni Sango) : L’enregistrement des citoyens centrafricains sur la liste électorale en vue de participer aux prochaines élections couplées de décembre 2020 a déjà démarré depuis cinq jours. Mais des cas de lenteur sur la procédure sont constatés dans certains centres de la capitale. Tous les citoyens qui ont l’âge de voter parviendront-ils  à s’inscrire sur les listes à cette allure ? Pourtant ce processus ne dure que 21 jours.

Les citoyens centrafricains iront aux urnes pour élire à la fois leurs représentants à l’Assemblée Nationale et un nouveau président d’ici cinq mois. Pour ce faire, il faut que la population s’enregistre sur la liste électorale afin d’avoir une carte pour participer au scrutin.

C’est pourquoi, depuis la semaine dernière, des personnes qui ont déjà l’âge de voter se rendent dans les différents centres pour se faire enregistrer. Force est de constater que cet enrôlement connaît une réelle lenteur. Ce qui démotive certains individus qui demandent à ce que l’Autorité Nationale des Elections puisse renforcer l’équipe afin d’alléger leurs peines.

« Nous sommes désolés de ce processus d’enregistrement. Vous voyez, on a crié à la radio que le recensement démarre de 6h à 16h dans les différents centres. Mais tel n’est pas le cas. Je dois aller au travail et c’est depuis 6h 30 mn que je suis ici devant ce bureau et c’est à 7h 20mn que les agents sont venus. En plus du retard, le travail est lent, faute de non-maîtrise des matériels et d’écriture sur nos pièces. Donc, je souhaite à ce que l’ANE puisse renforcer l’équipe des agents recenseurs afin de nous faciliter les tâches », a déploré Sylvain Yangou, un habitant de Miskine dans le 5ème arrondissement.

Alors que l’opération d’enrôlement démarre dans la capitale et ses périphéries, plusieurs agents-tablettes sont encore en formation pour être déployés dans les centres de l’intérieur du pays.

Ajoutons à ce retard, les défis sécuritaires à relever, du fait que la plupart des groupes armés surveillent encore la quasi-totalité des villes de l’intérieur du pays et menacent la stabilité des membres de démembrement de l’ANE.

Pourrions-nous, à cet effet, accorder du crédit au délai de 21 jours fixés par cette institution ?

Rappelons que le lancement de cette opération d’enrôlement a plusieurs fois été reporté à cause des problèmes techniques. Mais cette fois-ci, c’est l’aspect de lenteur des agents pendant l’opération d’enregistrement sur la liste et les menaces des groupes armés dans les villes de l’intérieur du pays qui est à relever.

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