RCA : les ex-combattants du Projet PREC reçoivent leur certificat de la première formation à Bouar

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Remise de certificat aux ex-combattants formés dans le cadre du projet PREC

Par Mamadou NGAÏNAM

Bangui 8 juillet 2020—(Ndjoni Sango) : Les ex-combattants du Projet de Réintégration des Ex-Combattants ( PREC) ont reçu leur certificat de la première formation  en alphabétisation, calcul de base, éducation civique, droits de l’homme. Lequel certificat  vise spécifiquement la réintégration ainsi que d’autres certificats en bonne gestion budgétaire et compétence essentielle ont été remis hier matin, au centre administratif de l’Eglise Évangélique Luthérienne à Bouar.

Le Coordonnateur de zone ACTED félicite la priorité des apprenants d’avoir fini la première formation car par expérience personnelle, reprendre l’école après des années d’arrêt, c’est difficile. Et ceci est un effort considérable souvent. C’est un mécanisme oublié qu’ont doit reprendre et pendant des semaines pour se remettre dans des conditions d’apprentissage.

Il a aussi signifié que la deuxième partie de la formation qui est la partie professionnalisant qui est l’apprentissage d’un nouveau métier sera abordé après cette première. Il ose croire que cela peut être intéressant et fructueux comme la première et il souhaite bonne chance dans cette période de continuation. ACTED va les accompagner dans cette deuxième partie au mieux.

Dans son discours de circonstance, le représentant des ex-combattants remercie le bienfait du projet de réintégration des ex-combattants à travers trois points qui sont : L’objectif du PREC, le résultat du PREC et leur recommandation envers les partenaires car le projet vise à former des filles et fils du pays qui sont des ex-combattants à retrouver leurs vies sociales et  économiques.

Car les bénéficiaires dudit projet sont les filles et fils du pays, constitués  de musulmans et chrétiens ressortissant des groupes armés diversifiés, qui ont délibérément décidé de déposer les armes et intégrer le processus  de recherche de la paix en RCA car on peut perdre mais pas la connaissance. C’est dans ce contexte qu’ils ont bénéficié des modules sur les droits de l’homme, éducation civique et autres.

Il n’a pas hésité de témoigner qu’environs 15% d’ entre eux sont des analphabètes et grâce à cette formation, ils ont connu leurs droits et devoir.

Ces derniers ne pourront pas être ingrats envers leurs formateurs et équipe ACTED en supportant nos caprices qui sont parfois d’ordre révendicationnel ou provocateur.

Des recommandations ont été reformulées à l’endroit de l’UEPNDDRR d’être toujours sur le terrain pour éclaircir certaine question nécessitant leur responsabilité et conseil. L’UEPNDDRR doit être franc  avec les ex-combattants lors des désarmements car beaucoup de promesses faites lors du désarmement ne sont pas respectés.

Ce qui met en mal la volonté de suivre la formation, raison pour laquelle sur les 247, c’est 209 qui ont accepté de suivre la formation et sont  sincères au prochain désarmement pour sauver les jeunes enrôlés dans les groupes armés.

Il sollicite également la coordination du projet ACTED de modifier le contenu du cour en alphabétisation et calcul de base en ajoutant le jour de la formation en droit de l’homme et d’autres modules de formation comme le cours de français et la mathématique pour le second cycle afin que les bénéficiaires tirent profit intellectuellement  de ce projet. Car la majorité voire75% ont un  bagage intellectuel pour ne pas considérer ce projet comme un temps perdu pour certains.

Il a sursauté aussi sur les apprenants en leur demandant de mettre en œuvre tout ce qu’ils ont appris au service de leurs  parents, amis et connaissances pour que ces derniers témoignent  qu’effectivement ils n’ont pas perdu leur  temps inutilement.  Et ceux  qui ont abandonné le processus en cours de route de retourner dans la salle de formation.

Du côté du  Sous-préfet,  représentant le  Préfet, en déposant les armes, ils ont prouvé à la communauté internationale et nationale qu’il y’a un temps des hostilités et un temps pour la paix et le développement de leur pays.

Ils devront être fiers de cet engagement pris en toute souveraineté car s’ils doivent  avoir une chose en commun, c’est le pays qui est le République Centrafricaine car le chef de l’état ne cesse de dire que chaque citoyen centrafricain a sa place dans ce pays et chacun doit se poser  la question de savoir que dois-je faire pour mon pays et non qu’est ce que mon pays doit faire pour moi.

C’est avec joie et allégresse que ces lauréats  ont tenu leurs certificats de fin de  formation en réinsertion et la deuxième phase de formation en professionnalisation de la phase de réintégration va démarrer le lundi prochain.

Ce projet est un projet du gouvernement Centrafricain, financé par l’Union européenne, mise en œuvre par ACTED dans la Nana-Mambéré et l’OIM à Paoua.

1 COMMENTAIRE

  1. Merci pour les informations publiées sur le PREC. Je tiens à préciser à vos internautes et lecteurs que le PREC est financé par la Banque Mondiale. Du courage! Et merci de rectifier.

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