RCA: face aux offensives FACA-MINUSCA, les rebelles de 3R changent de mode opératoire

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Centrafrique-3R-Ndjoni-Sango
Un véhicule de 3R récupéré par les casques bleus

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 21 juillet 2020–(Ndjoni Sango): Les combattants des 3R du chef rebelle Abass SIDIKI se métamorphosent ou modifient leur mode d’action. Depuis que les forces militaires de la MINUSCA et les Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont lancé ces derniers temps l’opération baptisée A  LA LONDO « Dégagez-vous », qui vise à déguerpir ce groupe armé dans la région du nord-ouest de la République centrafricaine.

Il ne passe pas un jour que le sulfureux chef rebelle du Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) Abass SIDIKI, à travers son groupe, se fait parler de lui dans le pays. Même si les offensives se multiplient pour détruire son groupe, le leader des 3R tente par tous les moyens de riposter. Depuis que ce mouvement rebelle de SIDIKI a commencé à lancer des attaques ciblées contre  les FACA et la MINUSCA, l’homme de guerre a décidé de changer de stratégies une fois ayant procédé à une nouvelle attaque.

Ceci après les deux embuscades tendues d’une part contre les FACA, qui a coûté la vie aux trois (3) éléments des FACA et plusieurs blessés, et récemment le 13 juillet 2020, d’autre part, contre le convoi de la MINUSCA à Besson avec le décès d’un élément du contingent rwandais et trois autres (3) blessés.

Selon une source locale contactée à deux jours de l’attaque contre la MINUSCA, elle a indiqué que la position des éléments 3R dans les localités de Borodoul, Letele restent inchangées. Cependant, selon cette même source, leur mode d’action a légèrement changé .

« camouflés en tenue civile, ces derniers occupent les abords desdits villages à quelques centaines de mètres en profondeur, parfois à côté des passages obligés à l’exemple du pont Lima (vers Letele) », a-t-elle constaté.

Pour une source autoritaire locale contactée depuis Besson par Ndjoni Sango, les rebelles des 3R ont repris le rançonnage de commerce sur les axes, notamment le 13 juillet 2020, environ 5 millions de francs CFA ont été pris des mains de dizaines de commerçants venus de Bozoum sur motos, pour le marché de Mbaiboum, entre Mboum et Ngaoundaye et se dissimulent dans la population locale pendant la nuit.

« La progression de nos amis rwandais sur Besson suit son cours avec trop de barricades et ce qui rend difficile la manœuvre. Les rebelles se sont retranchés dans le village Yibisamba en plein nord axe Niem dans l’intention de revenir en charge », a gentiment chuchoté  l’un des commandants des FACA qui manœuvre conjointement avec la MINUSCA dans l’Ouham-Pendé.

Sur les ondes de nos confrères de la Radio France Internationale (RFI), le responsable de la communication de la MINUSCA a confirmé qu’Abass SIDIKI a fait poser des mines anti-personnelles et antichars dans les zones du Nord-ouest où il s’est retranché. Ces mines ont déjà causé la mort d’un soldat Rwandais ainsi que des blessures à six autres.

Le Président du MPLC et député de Bocaranga 3, Martin Ziguele qui a tapé du poing sur la table pour demander à ce qu’Abass SIDIKI soit traqué voire dans son dernier retranchement, s’est interrogé  sur deux constats suite à la nouvelle mode d’action des 3R avec utilisation des mines anti-personnelles.

« L’utilisation des mines anti-personnelles étant interdite, l’origine des mines importées et utilisée par Abass SIDIKI doit être précisée et la chaîne de leur importation en Centrafrique doit être tracée et rendue publique pour des actions judiciaires appropriées. On ignore ce qu’il en est des populations civiles vivant dans cet enfer», a posté l’élu de la nation sur les réseaux sociaux.

La situation sécuritaire reste tendue et électrique en raison des attaques sporadiques que mènent les 3R contre la MINUSCA et les FACA dans le nord-ouest de la RCA. Et aux dernières nouvelles, l’axe Bouar-Niem vient d’être barricadé.

Par ailleurs, à Besson dans la concession du fils au Maire sont basés certains éléments des 3R et d’autres qui sont dans le secteur d’Abba-Bondiba ont exigé aux populations desdits endroits de plier bagage et de s’en aller.

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