RCA: appui de l’UNESCO à travers un plan d’urgence contre la covid-19

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Les élèves du lycée de Miskine durant la célébration de la journée des martyrs en janvier 2016 à Bangui@ crédit photo Erick Ngaba

Par Mamadou NGAÏNAM

Bangui 21 juillet 2020–(Ndjoni Sango): Avec la fermeture des classes depuis le mois de mars par le gouvernement Centrafricain à cause de la pandémie du Coronavirus, l’heure est au plan de la réouverture partielle et progressive des établissement scolaires sur toute l’étendue du territoire.

Le Ministère de l’Education Nationale qui a entrepris ses démarches auprès du Ministère de la Santé et auprès du Comité technique d’évaluation et de suivis de la lutte contre la Covid-19, ont pu trouver une stratégie commune pouvant ouvrir la porte des classes aux enfants centrafricains, afin d’éviter une éventuelle année blanche qui serait catastrophique pour la Jeunesse Centrafricaine.

Ainsi, le Ministre Moukadas Nour en charge de l’Education Nationale, dévoilait son plan de reprise graduelle en commençant par la zone académique d’expérimentation de la zone Centre et Centre-Est puis de zone Nord et Nord-Ouest à partir du 15 juillet 2020.

La région de Nana-Grébizi et de l’Ouest en général, débuteront à partir du 20 juillet. Elle concerne la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Pende. Ensuite, les régions académiques de la Mambéré-Kadéï regroupant la Sangha-Mbaéré puis celle de la Lobaye, Ombella M’poko s’en suivront. Quant à la région académique de Bangui, la date de la reprise est prévue pour le 29 juillet 2020.

Cependant, cette reprise graduelle et stratégique ne concerne que les classes d’examens, c’est-à-dire les classes de CM2 au niveau Primaire, 3ème et Terminale au niveau secondaire. L’Université sera la dernière étape et elle concernerait que les niveaux de licence, Master, BTS, Capacité, etc…

Cette mesure prise, vise à ce que les classes soient désengorgées pour avoir plus de table-bancs disponibles afin de respecter les consignes de distanciation entre les élèves et étudiants. Entre-temps, il se poserait la question de protection des élèves et les enseignants.

C’est dans ce contexte que la représentante de l’UNESCO en Centrafrique, pour répondre à cette attente du Ministre  de l’Education Nationale, a entrepris des démarches auprès de la dite Institution à travers un plan d’urgence d’appui de lutte contre la Covid-19 en milieu scolaire ou éducatif se dit prête à appuyer la reprise des classes en RCA.

Dans ce plan d’urgence, un fonds sera dégagé pour la mobilisation des ressources humanitaires, c’est-à-dire, enseignants supplémentaires et administrateurs ; la fourniture des masques, des matériels de lavage des mains et détergents, etc.…mais aussi, il sera question d’envisager le test de tous concernés dont les fournitures des kits de dépistage dans certains établissements stratégiques ou jugés trop exposés par rapport à l’avancée et le taux de cas de contamination enregistrés dans certaines localités ou régions.

Face à cette urgence, le gouvernement Centrafricain s’engage à mobiliser certains moyens dans le sens de la mobilisation et l’intéressement de certains responsables qualifiants, afin d’accompagner ce plan de reprise des cours. Etant donné que le Président de la République tient à cœur le problème de l’éducation, il ne saurait rester indifférent à ce programme d’urgence qui interpelle tous.

Le gouvernement pour sa part à travers les partenaires et les ministres de l’éducation est déjà à pied d’œuvre pour sauver l’année académique 2019-2020. Certes, l’insuffisance des moyens et ressources constituent un handicap pour l’Etat en cette période exceptionnelle, il serait nécessaire de faire avec ce que nous disposons car, en période exceptionnelle, des solutions exceptionnelles. Pourvu que, notre pays sauve la période scolaire en cours.

Cette crise qui a frappé toute l’humanité n’est pas un cas isolé pour la RCA. Seules, les grandes puissances avec les grands moyens ont pu mettre à disposition des établissements des tablettes sur lesquelles les cours sont faits à distance et les apprenants sont évalués à distance par les enseignants.

Par exemple, au Lycée Charles De Gaulle à Bangui, les élèves de la classe de Terminale toutes séries confondues, ont composé à partir des tablettes les épreuves de Baccalauréat 2019-2020 et les résultats viennent d’être proclamés la semaine dernière.

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