RCA: les cadres de la direction régionale du travail se paient-ils sur le malheur des travailleurs Centrafricains ?

0
393
Centrafrique-Bangui-Ndjoni-Sango

Junior NGAMA

Bangui 10 septembre 2020—(Ndjoni Sango): Alors que la RCA peine à se relever des cendres suite aux crises militaro-politiques à répétition,  l’ONG Internationale Internews-RCA en complicité avec des fonctionnaires véreux du ministère du travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle, profitent de la fragilité de l’Etat et de la faiblesse de ses services publics. C’est tout simplement incroyable ce qui se passe dans cette Direction Régionale.

En effet depuis quelques temps, beaucoup de travailleurs qui se sont rapprochés de cette Direction, se plaignent des agissements de ses cadres. Le cas du litige opposant le délégué du personnel de l’ONG Internews et son employeur, ne doit pas laisser indifférent les défenseurs des droits de l’homme et les autorités  avec en avant plan, le ministère du travail, de l’emploi, de la protection sociale et de la formation professionnelle (MTEPSFP), et celui  de la Justice.

Les faits de l’histoire 

Recruté le 10 juillet 2019 jusqu’au 30 décembre 2019, Hugues sera régulièrement élu délégué du personnel le 25 octobre de la même année. Le 19 décembre 2019, il se verra notifier le non renouvellement de son contrat en violation totale et délibéré du code de travail Centrafricain.

La délégation du personnel se rapprochera sans succès du Directeur Administratif et Financier  (DAF) de l’ONG pour lui signifier que « pour poser un tel acte, il faut avoir au préalable l’approbation de l’Inspection du Travail ».

Face au refus de l’ONG d’entendre raison, la délégation du personnel a saisi l’Inspection du Travail le 23 décembre 2019 dont le dossier a été confié à Crépin MBORAMBA. Le 28 janvier 2020, l’ONG introduira une demande d’autorisation de non renouvellement de contrat datée du 28 janvier 2019 auprès de la Direction régionale du travail qui marquera son accord le 21 février 2020.

L’intéressé quant à lui sera contre toute attente, notifié le 27 février 2020.  A ce stade, la question que l’on est amené à se  poser est de savoir:

  • Pourquoi l’ONG INTERNEWS a-t-elle introduite une demande de non renouvellement de contrat signé le 20 janvier 2019 alors qu’aucun contrat ne liait les deux parties ?
  • Pourquoi la Direction régionale n’a-t-elle pas apposé une fin de non-recevoir à cette demande en l’absence d’un contrat de travail en cours de validité ?
  • Pourquoi Monsieur DAMOURA a-t-il signé  une autorisation à une date ou aucun contrat n’existait entre les deux parties ?
  • Pourquoi Monsieur DAMOURA a-t-il confié  le dossier à M. Crépin MBORAMBA alors que cela dernier ne relève pas de sa Direction ?

Même si le 12 février 2020, le délégué du personnel a signé sous pression de l’Inspection de Travail un contrat couvrant la période du 01 janvier 2020 au 31 janvier 2020 et un autre le 27 février 2020 pour la période du 01 février 2020 au 29 février 2020, cela n’enlève en rien le caractère irrégulier aussi bien de la demande d’autorisation que de l’autorisation elle-même.  Puisque antérieur aux dates d’entrer en vigueur des deux contrats.

S’étant rendu à l’évidence de la supercherie, le tenace délégué, soucieux d’épuiser toutes les voies de recours internes, fera un recours hiérarchique auprès du Directeur Général du Travail, Ephrem Didier NGODY-KOURPE. Après investigation, le DG, articles à l’appui, démontrera par A+B que « le motif de non renouvellement de mis en exergue  pour rompre ledit contrat de travail n’est pas régulier » et de demander dans le même rapport notifié à l’ONG INTERNEWS de « Reconsidérer votre position et de réintégrer l’intéressé à son poste  afin d’éviter à INTERNEWS de répondre des conséquences dommageables consécutifs à ce licenciement abusif ».

Malgré ce rappel à l’ordre, l’ONG Internews fera la sourde oreille méprisant de facto, l’autorité de l’Etat comme dans ses habitudes. Il y a lieu ici de reconnaitre que « dans un panier de tomates pourries, y en a toujours quelques-unes en bon états ». C’est le cas du Directeur Général du Travail, Ephrem Didier NGODY-KOURPE qui a pris ses responsabilités en main,  pour nettoyer les saletés.

Selon des sources internes, les bavures des cadres de la Direction régionale seraient récurrentes. Autre question : Pourquoi ces sulfureux qui passent  leurs temps à tordre les lois du pays au profit probablement de leurs poches restent-ils impunis? Pourtant, il y a des inspecteurs consciencieux et compétents qui peuvent valablement assumer ces responsabilités.

De l’autres coté, quand l’ONG INTERNEWS, principalement financée par l’USAID se permet de pisser les textes et de violer délibérément les lois centrafricaines, c’est qu’elle n’a aucun respect pour les Centrafricains depuis les hautes autorités du pays jusqu’au paysan   dans son village en passant bien évidement, par les instances juridiques.

Le délégué du personnel prévoit en cas de nécessité, faire une grève de la faim entre autres devant la Présidence de la République.

Pour le moment, un recours en annulation de ladite autorisation est déposé auprès du Tribunal Administratif de Bangui qui, on l’espère, ne dira que le droit.

Affaire à suivre …

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici