RCA: conditions de vie des déplacés peuls du site d’élevage de Bambari ?

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Déplacés peuls de Bambari @photo Cyrille Yapendé

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 16 septembre 2020—(Ndjoni Sango) : Les déplacés peulhs vivant sur le site d’élevage de Bambari dans la Ouaka, se confrontent à plusieurs difficultés malgré l’appui de certaines organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine humanitaire. Lors d’une mission effectuée par le Journal Ndjoni Sango dans cette contrée de la République centrafricaine, ces déplacés internes ont appelé les autorités du pays à tourner des regards sur leur situation.

La crise militaro-politique qu’a connue le pays depuis 2012 jusqu’à ce jour, n’a pas épargné la communauté peulh vivant dans le Centre-est de la Centrafrique. Depuis le déclenchement du conflit inter-communautaire dans la OUAKA, ces peulhs ont dû quitter leurs différents villages pour se refugier sur le site des déplacés au cœur de la capitale préfectorale de la OUAKA, à Bambari.

Sur ce site, les déplacés se sont répartis en dix (10) secteurs avec en sa tête chaque délégué qui a la liste totale de chaque ménage sous son contrôle. Ces derniers travaillent en collaboration avec les ONG humanitaires qui fournissent de l’aide à ces déplacés.

Ces derniers temps, les personnes déplacées internes traversent une zone de turbulence surtout avec la saison pluvieuse, comme ont souligné certains des leurs que nous avons interrogés.

Selon AMADOU, Chef du groupe du site déplacé Elevage Bambari, leur situation de vie est difficile avec les moyens qu’on leur donne et les enfants sont frappés par la malnutrition aiguë.

« Nous avons des problèmes de bâches et des soins. La saison de pluie a fait que les enfants vivant sur le site sont frappés par le paludisme. Ce n’est pas tout, les maisons fabriquées sont dans un délabrement avancés », a-t-il déploré.

Les deux centres d’alphabétisation qui sont sur le site, ne fonctionnent pas faute de financement et c’est ce qui a fait que les enfants ne fréquentent pas l’école et restent à la maison sans éducation. Par le manque des mousses et nattes, les enfants dorment à même le sol sur les tapis.

Même si l’Ong COOPI sur le financement du PAM, a procédé à la distribution du coupon de taille de 5000f par mois à chaque ménage, cet appui ne suffit pas par rapport au nombre de personnes qui vivent dans chaque ménage. Les bénéficiaires de ces coupons n’en profitent pas avec tant il est maigre.

Selon les informations recueillies sur place, les déplacés internes se font escroquer par les boutiquiers qui augmentent les prix de leurs produits une fois qu’un déplacé se pointe devant une boutique avec sa carte.

« On est isolé sur le site d’élevage de Bambari sans faire une activité génératrice de revenus. Habituellement, nous les peuhls, nous savons chercher nos pains quotidiens à travers les cultures de l’agriculture et d’élevage. La faim va nous tuer si on ne trouve pas là où cultiver. Nous voulons regagner notre village et nous demandons aux autorités du pays de nous aider à regagner notre village respectif », s’est plaint Adidja BORTO, responsable des femmes peulhs sur le site d’élevage de Bambari.

Sur la situation de santé des enfants sur le site, un responsable de l’ONG Coopi a précisé que les enfants de 6 à 59 mois ont été déjà profilés et ceux dépistés bénéficieront des soins adéquats au courant de ce mois.

Les 2663 ménages pour 8897 bénéficiaires de l’appui des ONG COOPI, INTERSOS et PARADE… Et parmi ces déplacés internes, on peut trouver entre autres, ceux de Bouroutou, un village situé à 27Km d’Ippy sur l’axe Bria dans la commune Yigoun et certains sont du village Kicha, qui est entre Kouango et Grimari dans la commune de Lissa.

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