RCA: affaire Al Madina, ce que l’on ignore

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équipe d'Al Madina Group RCA

EDITORIAL

Par Erick NGABA

Bangui 16 octobre 2020—(Ndjoni Sango) : Ces derniers temps à Bangui, des vagues d’indignations et d’attaques ont ciblé la société privée de fabrication de carte nationale d’identité en République centrafricaine, Al Madina Group, concernant le prix élevé de production de la carte à 6750 FCFA. Il y a vraisemblablement des choses que l’on ignore, car l’entreprise en question est liée par un contrat avec le gouvernement centrafricain qui devrait être la cible du combat que mène la société civile. 

La production de la carte nationale d’identité centrafricaine fait l’objet des critiques acerbes du fait du montant fixé par le ministère de la sécurité publique avec la société Al Madina. 6750 Francs CFA selon un arrêté de ce ministère, au lieu de 4500 Francs fixé par la loi des finances depuis fort longtemps.

En effet, quand le gouvernement centrafricain a octroyé le marché de fabrication des documents administratifs dont la carte nationale d’identité à la société privée Al Madina Group. Il y a deux objectifs poursuivis dans l’octroi de ce marché.

D’abord, il s’agit pour le gouvernement centrafricain de sécuriser numériquement ces documents. Et en suite, il s’agit de sécuriser à travers le paiement dans les banques les recettes que génère la production des cartes afin de lutter contre les malversations financières dans le système. Car, un demandeur de la carte nationale d’identité ne pourra plus verser le sous chez un cadre de service finance de l’administration publique qui pourrait l’empocher.

Ce qu’il faut savoir dans cette affaire, la société Al Madina a signé un contrat avec le gouvernement centrafricain. Ce qui signifie que ce n’est pas à Al Madina de baisser le prix de la production des cartes.

C’est dire finalement que c’est au gouvernement centrafricain de se prononcer sur cette affaire. Car, Al Madina œuvre en conformité avec le contrat qu’il a signé avec le gouvernement. Crier au nom d’Al Madina, c’est prêcher dans le désert.

L’entreprise ne pourrait revenir sur le prix initial de la carte que si le gouvernement décide de d’appliquer la loi des finances fixant le prix à 4500. FCFA.

Ainsi, les activistes du mouvement 4500 doivent orienter leurs revendications plutôt vers le gouvernement qui a signé le contrat avec Al Madina. Car, l’on sait que c’est un arrêté ministériel qui a fixé le prix excessif de la carte nationale d’identité.

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