RCA: l’Union africaine exhorte les rebelles de CPC à s’abstenir de « toute action subversive »

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Les chefs d'Etat et gouvernement de l'Union africaine

Par Erick NGABA

Bangui 23 février 2021—(Ndjoni Sango): Lors de sa 979ème réunion tenue le 16 février 2021, sur la situation en République Centrafricaine, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a fermement condamné la tentative de coup d’Etat de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) du 13 janvier 2021. Elle exhorte les groupes rebelles de la CPC à s’abstenir de toute action subversive visant à renverser le pouvoir de Bangui.

La situation en République centrafricaine continue de préoccupation plus d’un. Les tentatives de déstabilisation et de renversement de pouvoir à Bangui par les rebelles de la coalition CPC sont à condamner.

Un peu tard dans sa réaction, l’Union africaine par l’entremise de son Conseil de sécurité, a condamné les actions jugées subversives de la coalition rebelle de la CPC.

« Le Conseil de paix et de sécurité Condamne fermement la tentative de coup d’état de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) du 13 janvier 2021, en violation totale des engagements pris par certains groupes armés signataires de l’APPR-CAR ; à cet égard, exhorte tous les groupes armés et les acteurs politiques de cette Coalition, en particulier l’ancien Président François Bozizé, à s’abstenir de toute action subversive visant à renverser le gouvernement, voire à créer l’instabilité et à entraver ainsi l’organisation réussie du second tour des élections Législatives », indique le communiqué final de la 979ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Par la même occasion, le Conseil de sécurité de l’UA prévient les rebelles de la CPC de la possibilité des poursuites judiciaires.

«Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine prévient que des mesures punitives appropriées, y compris des poursuites pénales et des sanctions ciblées, seraient appliquées aux fauteurs de troubles et à toute personne reconnue coupable d’avoir violé le PAPR-CAR, ainsi que le Droit national et international humanitaire et les droits de l’homme», ajoute le communiqué.

À cet égard, le Conseil a demandé à la Commission de l’union de présenter une proposition concernant les critères d’application desdites mesures punitives et les objectifs de ces mesures, pour examen par le CPS.

Blocus du corridor Bangui-Garoua-Boulaye

Par ailleurs, le Conseil condamne également le blocage des corridors Garoua-Boulay-Boulaï et Bangui-Douala par les combattants de CPC, car ces corridors constituent, selon le Conseil, des voies de transport et de commerce stratégiques.

« Ces blocages entravent sérieusement les activités économiques et la fourniture d’une aide humanitaire essentielle, au détriment du pays et de ses citoyens; et à cet égard, demande la levée immédiate et inconditionnelle de ces blocages, et demande au CPC de cesser de violer les droits de l’homme et de respecter les lois du pays », a renchérit le communiqué.

Le Conseil encourage les autorités judiciaires de la République centrafricaine à enquêter sur des abus et à veiller à ce qu’il soit mis fin à l’impunité et à ce que justice soit rendue.

Entre temps, le Conseil de sécurité projette une mission sur le terrain en République centrafricaine un avenir proche.

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