RCA: mariage et divorce du parti KNK avec la rébellion CPC

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François Bozizé, président fondateur du parti KNK au deuxième congrès ordinaire en juillet 2020 à l'omnisports de Bangui

Par Franck GOUNENDJI

Bangui 19 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Le parti Kwa Na Kwa (KNK) fondé par l’ancien président François Bozizé, aujourd’hui coordonnateur général de la rébellion CPC, a aujourd’hui disparu de la scène politique centrafricaine. Le rapprochement de son président fondateur à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), a fait perdre à ce parti politique sa notoriété dont certains souhaitent sa dissolution de l’environnement politique en Centrafrique.

La constitution de la République centrafricaine interdit l’association d’un parti politique à un groupe de rébellion. Le cas du parti travailliste KNK interpelle aujourd’hui l’attention de tous et des institutions en charge des partis politiques. De l’avis des observateurs politiques, le KNK ne mérite pas une place dans le milieu centrafricain.

Car, les cadres de ce parti qui ont régné sur la RCA pendant 10 ans, ont regagné la rébellion CPC. François Bozizé, son président à vie, est à la tête de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). A la fois président du parti KNK et coordonnateur de la CPC, il n y a vraiment de l’incompatibilité.

Beaucoup d’analystes se posent la question sur l’avenir de ce parti politique. Certains estiment qu’il est de tout de même logique de le dissoudre. Car, il y  a mille raisons qui justifient cette dissolution. Le soutien du KNK et de son alliance avec la CPC sont connus.

Les déclarations des leaders  du KNK et de la CPC, les documents signés, sont toute une preuve palpable. Déjà, le fait que Bozizé dirige cette coalition rebelle en qualité du coordonnateur général dit tout.

Si la cour constitutionnelle avait invalidé certains candidats aux élections présidentielle et législatives du 27 décembre dernier pour des raisons de l’appartenance de ces candidats aux groupes armés actifs dans le pays, il y lieu de réviser le statut du parti KNK. Car, le mariage entre le parti KNK et la rébellion CPC est anticonstitutionnel.

Même si aujourd’hui, le président du KNK et coordonnateur de la CPC tente de jouer au malin annonçant donc son départ à la tête de son mouvement politique pour se concentrer à sa rébellion CPC, cela n’enlève en rien l’étiquette d’un parti politique allié d’une rébellion armée.

Il est donc temps de réviser le statut du parti ce parti politique dont les cadres sont dans une rébellion armées contre les institutions démocratiques du pays.0

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