RCA: et les crimes commis par des criminels rebelles depuis 8 ans?

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Le chef rebelle de l'UPC Ali Ndarassa et ses élements

EDITORIAL

Par Erick NGABA

Bangui 6 mai 2021—(Ndjoni Sango) : Les forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes et rwandais sont pointés du doigt dans une enquête diligentée par la Mission onusienne en Centrafrique, Minusca. Et les Centrafricains se demandent pourquoi l’on ne s’intéresse pas aussi aux graves crimes commis par les groupes armés sur la population depuis 8 ans de règne.

La Radio France internationale et la Minusca se sont mises aux trousses des forces gouvernementales en République centrafricaine en les accusant d’avoir commis des exactions sur les civils. Selon ces institutions aux ordres de l’Occident, ces exactions sont commises au cours des opérations de ratissages dans les villes occupées entre temps par les groupes armés.

Unanimement, les autorités de Bangui s’étonnent de cette démarche en dénonçant l’enquête accusant les forces gouvernementales qui, à l’espace de 4 mois, ont libéré les villes du pays sous la coupe des groupes rebelles.

Or, pendant 8 ans après la prise du pouvoir par l’ex coalition rebelle Seleka, les groupes armés ont régné en maîtres absolus dans les grandes villes du pays. Des actes de tortures, viols, vols, exécutions sommaires et extrajudiciaires, massacres, incendies des maisons, kidnapping, et racket sont perpétrés sur des civils et des acteurs humanitaires.

Les observateurs de la vie poussent les analyses et se demandent pourquoi les forfaits commis par des groupes armés remplis des mercenaires étrangers, n’intéressent pas les organisations internationales qui prétendent défendent les droits des Centrafricains.

La diffusion de l’enquête de RFI et celle de la Minusca ont surpris plus d’un. De vives voix, les autorités de Bangui ont remis en cause cette enquête et qualifient d’une campagne de dénigrement et de désinformation contre les FACA et les forces alliées qui ramènent la stabilité dans les villes du pays.

Pour faire la lumière sur ces allégations d’une extrême gravité, le parquet de Bangui a aussitôt ouvert une enquête. Un arrêté du ministre de la justice a permis de mettre en place une commission d’enquête spéciale pour déterminer les faits évoqués.

Certes, il ne manque souvent pas des dérapages dans les opérations militaires contre les groupes des grands criminels comme ceux en République centrafricaine qui disposent des armes de tout calibre.

Mais ne pourrait être d’une extrême gravité comme le veut faire croire la Minusca. L’ouverture de l’enquête par le parquet de Bangui permettra de faire la lumière sur cette affaire. Dossier à suivre…

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