RCA: la nécessité de décentraliser les services de délivrance des papiers administratifs

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Direction des services de police judiciaire à Bangui

Par Marly Pala

Bangui 1er Juillet—(NdjoniSango) : Depuis presque quatre mois, beaucoup de citoyens centrafricains des quatre coins du pays, éprouvent des difficultés à se procurer de la carte d’Identité nationale. Les seuls services de délivrance de ces papiers administratifs se trouvent uniquement à Bangui. C’est une grosse peine pour les populations des villes intérieures du pays à effectuer un déplacement douloureux.

La carte d’Identité nationale ou autres papiers administratifs équivalents, sont des pièces qui permettent aux citoyens d’être reconnus sur toute l’étendue du territoire national, là où ils vivent et leur faciliter la libre circulation.

En Centrafrique, les services qui s’occupent de la délivrance de ces papiers administratifs souffrent du problème de décentralisation. Car ils ne se trouvent qu’à Bangui et cela donne de la peine à plusieurs fils et filles, se trouvant dans l’arrière-pays à s’en procurer.

Aujourd’hui, si on essaie de faire le tour à la Brigade criminelle, on voit des gens de tous les coins du pays qui s’y trouvent, en quittant leurs localités, voire leurs villes pour venir faire la queue afin de se procurer cette carte citoyenne, faute de manque de déconcentration de ces services. Ajoutons à ce problème de décentralisation des services, le favoritisme. Car, certaines personnes se lèvent très tôt le matin pour aller faire la queue.

Mais par la suite, elles ne parviennent pas à être servies, parce que les agents qui se chargent de la délivrance, privilégient juste leurs parents, amis ou connaissances qui leur proposent quelques choses en contrepartie. Ce qui est vraiment déplorable !

Il faut rappeler que le montant fixé pour la délivrance de la carte d’identité, s’élève à 6.500 FCFA. Mais par la faute du problème de décentralisation, certains Centrafricains peuvent dépenser des sommes exorbitantes parce qu’ils habitent des villes éloignées de la capitale et doivent payer des transports pour venir se la faire.

Si les hautes autorités tiennent compte des peines quotidiennes de ces fils et filles du pays et procèdent à la délocalisation de certains services sur toute l’étendue du territoire national, beaucoup de problèmes seront résolus.

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