RCA: « La présence des casques bleus marocains à Obo constitue un danger pour la population », dénonce le député Ernest Mizédio

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Casques bleus marocains à Bangassou en RCA

Par Erick NGABA

Bangui 5 Août 2021—(Ndjoni Sango) Les violences armées ont éclaté dans la ville d’Obo au sud-est de la République centrafricaine impliquant la responsabilité directe, selon les autorités locales, des casques bleus marocains basés dans la ville. Le collectif des députés de la région de Haut-Mbomou a pointé du doigt accusateur le contingent marocain d’y avoir orchestré les violences en complicité des rebelles de l’UPC.

 Le 26 juillet dernier aux environs de 20 heures, la ville d’Obo a été le théâtre d’une attaque armée. Des boutiques pillées et incendiés, un élément des FACA et un civil tués, c’est un bilan fait de cette attaque.

La population et les autorités locales ont imputé cette violence armée au contingent marocain de la Minusca jugé de complicité avec les rebelles de l’UPC d’Ali Darrassa, membres de la coalition rebelle de CPC.

« Il y a un adage qui dit : il vaut mieux être seul que d’être mal accompagné. Aujourd’hui, la présence du contingent marocain à Obo constitue déjà un danger pour la population. Donc, leur absence ne va pas apporter plus de danger que ce que nous vivons déjà », a dénoncé le député d’Obo, Ernest Mizédio, lors ‘une conférence de presse la semaine dernière à Bangui.

Pour compenser le vide et de préférence, le parlementaire centrafricain préconise l’augmentation de l’effectif des éléments des forces armées centrafricaines dans la localité.

« Nous avons demandé qu’on augmente l’effectif des FACA. Nous avons plus confiance aux FACA qu’au contingent marocain, premièrement. Deuxième, nous n’avons pas dit que nous ne pouvons accepter d’autres contingents à Obo. Il y a d’autres contingents. Nous avons purement et simplement demandé le remplacement de ce contingent par un autre beaucoup plus opérationnel et respectueux des principes des Nations unies », a préconisé Ernest Mizédio.  Pendant ce temps, la Minusca balaie d’un revers de la main les accusations portées contre les casques bleus marocains déployés à Obo.

Au cours de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire hier mercredi, le porte-parole de la force de la mission, Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a précisé que « n’eut été la riposte vigoureuse du détachement de casques bleus, les conséquences de cette attaque auraient été plus tragiques ». Il a par ailleurs dénoncé « des fausses accusations, couplées à une campagne manifeste de dénigrement ».

Dans la ville d’Obo, une vaste manifestation a eu lieu pour exiger le départ immédiat du contingent marocain pour une présumé complicité avec les éléments armés ayant attaqué la ville.

Plusieurs fois, le contingent marocain est mis en cause par la population dans les violences déclenchées dans les villes de la RCA où il est déployé. Dans un passé récent, les habitants de la ville de Bangassou ont aussi exigé le retrait de ce contingent dont des accointances avec les groupes rebelles sont dénoncées.

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