Guinée: les en dessous du coup d’Etat contre Alpha Condé

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Le président guinéen destitué Alpha Condé et l'ancien président français Nicolas Sarkozy à Conakry

Par Erick NGABA

Bangui 8 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Le coup de force en Guinée Conakry a surpris plus d’un. Le changement brutal de régime guinéen le 5 septembre laisse réfléchir sur les faits ayant conduit à l’éviction d’Alpha Condé à la tête du pays. Car, ce coup d’Etat intervient un mois après la visite de l’ancien président français Nicolas Sarkozy à Conakry le 6 Août dernier.

Le dimanche 6 septembre 2021 dans la matinée, des échanges de tirs ont secoué la capitale guinéenne. C’était alors un putsch qui allait se produire ayant conduit finalement à l’éviction d’Alpha Condé. Une junte militaire, des forces spéciales à la tête desquelles le Lieutenant-Colonel Mamady Doumbouya, un légionnaire de l’armée française, a pris le pouvoir. Il faut faire un lien de l’histoire pour savoir davantage sur ce coup monté avec le concours de l’extérieure.

L’on se demande si le coup de force réussi en Guinée n’est pas un fruit d’une simple coïncidence. En effet, le vendredi 6 Août 2021, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a effectué une visite dans la capitale guinéenne où il a rencontré le président évincé, Alpha Condé. Jusque-là, rien n’a officiellement filtré de leurs échanges. Mais comme le sait, la visite de Sarkozy, une 3ème fois à l’espace d’un an, s’inscrit pour le compte de son ami Beny Steinmetz, le milliardaire franco-Israélien, Directeur Général de Beny Steinmetz Group Resources (BSGR).

Selon les informations de Financial Afrik, Nicolas Sarkozy a négocié auprès d’Alpha Condé, de conclure un marché à l’amiable entre la Guinée et la société BSGR sur les faits de corruption. D’après ce média, la Guinée abandonnera toutes les procédures alors en cours contre BSGR et en retour, l’entreprise dirigée par Beny Steinmetz acceptera de perdre ses droits de licence sur les blocs 1 et 2 du Simandou pour les faits de corruption allégués en contrepartie de l’octroi d’un autre gisement de fer, celui de Zogota, moins valeureux.

Or, sur cette affaire, le président guinéen s’est opposé aux multiples propositions de la société BSGR qui a pillé les richesses naturelles de Guinée. Tout semble que cette affaire est aujourd’hui à l’origine de ce coup d’Etat qui a évincé dAlpha Condé du pouvoir. On se demande, après la Guinée, qui sera la prochaine cible de ce coup de force ?

Paul Biya très méfiant 

La situation en Guinée a poussé le président camerounais à prendre des dispositions. Pour ne pas subir le même sort que son homologue, Paul Biya a changé les dispositifs au sein de l’armée camerounaise à travers des nominations et affectations des postes stratégiques du ministère de la défense.

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