RCA: lettre ouverte du COJELO-PVM au conseil de sécurité de l’ONU

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Dr Euloge Doctrouvé KOÏ, Porte-parole de Synergie centrafricaine

Collectif des Jeunes Leaders d’Opinion et des Parents des Victimes de la MINUSCA – COJELO-PVM

beafrika.dek@gmail.com

Tel : +236 75 522527

A

La Très Haute Attention du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Objet : Exactions, accidents mortels et violations des droits humains par la MINUSCA.

Très Honorables membres du Conseil de Sécurité,

Nous, membres du Collectif des Jeunes Leaders d’Opinion et Parents des Victimes de la MINUSCA, (COJELO-PVM), venons très respectueusement auprès de votre haute bienveillance nous plaindre des exactions, des crimes du droit humanitaire international, et des violations du droit international dont la MINUSCA est à l’origine en République centrafricaine.

En effet, depuis ces derniers temps, nous constatons avec regret que, régulièrement, la MINUSACA défraie la chronique pour multiples accidents meurtriers routiers et de nombreux cas de viol et d’abus sexuels au nombre desquels il sied de citer à titre illustratif :

-La mort tragique causée par la MINUSCA dans un accident routier d’un jeune chauffeur de ‘’ taxi moto’’, à savoir Selo Azos, âgé de 37 ans, le 21 mai 2021 ;

– L’accident mortel d’un autre chauffeur ‘’taxi moto’’ et la mort par balle perdue d’une adolescente, Djouma Mahamat Sallet, à Bria le 10 août 2021 ;

– le très récent d’un camion de la MINUSCA à Damara, le 18 septembre 2021, ayant fauché une femme d’une cinquantaine, heurté plusieurs personnes avant de terminer sa course folle contre une maison d’habitation blessant grièvement ainsi plusieurs enfants et adolescents qui sont actuellement hospitalisés.

Au vu des souffrances et traumatismes que fait subir la MINUSCA aux enfants et à la population qu’elle est censée protéger, nous nous demandons, in fine, quel est le rôle de cette mission onusienne ?

Nous constatons également que malgré ces infractions constitutives de faute de conduite autrement dit de faute grave, il n’y a aucune mesure qui n’ait été prise jusqu’alors contre les auteurs de ces actes crapuleux, entérinant ainsi l’impunité.

N’est-il pas de notoriété publique que le personnel des Nations unies civil ou militaire, est tenu de respecter un code de conduite et de se conformer aux lois en vigueur dans leur lieu d’affectation ? Et qu’il doit se comporter de manière respectueuse et digne envers la population locale ? N’existe-t-il pas une équipe de déontologie et de discipline chargée de veiller au respect des normes de conduite telles que prescrites par les Nations Unies notamment le code des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ?

 

Eu égard à tout ce qui précède, nous demandons à votre auguste institution, au nom de ses principes et de sa respectabilité de prendre ses responsabilités en déchargeant la MINUSCA de ses missions et en renvoyant tous les contingents dans leur pays respectif afin d’éviter davantage de crimes de sang et de traumatisme à la population dont le seul souhait en ce moment consiste à vivre dans la paix, la quiétude, la sérénité et la concorde nationale aujourd’hui rendues possibles grâce aux Forces nationales bien formées et assez structurées et aujourd’hui montées en puissance et fortement appréciées par la population entière.

Tel est le contenu de la plainte que nous avons l’insigne honneur de soumettre à votre auguste institution afin qu’une suite administrative coercitive y soit donnée.

Pour  le Collectif,

Le Rapporteur Général, Porte-parole

Dr Euloge KOÏ

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