RCA: que dire de l’héritage de René Maran, auteur du « roman nègre » ?

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L'écrivain africain René Maran

Par Thomas KOSSI

Bangui 4 novembre 2021—(Ndjoni  Sango) : La ville de Grimari qui a servi de point focal au colonisateur français d’alors, garde en ce moment le lycée René MARAN. En dehors de cet établissement scolaire, que garde le pays entier de cet homme qui a lancé la République centrafricaine?

L’écrivain venait de trop loin. Guadeloupéen, cet homme qui venait faire comprendre que la colonisation n’est pas entièrement sale, mais teintée de taches cependant. Par ses aptitudes intellectuelles, ce Nègre (il voulait entendre ce mot le concernant), il est venu en Oubangui-Chari, chercher à faire le lien de cette phase de communication.

De temps à autre, Policier et Commandant de cette belle époque, il est entré dans le flaire négro-africain sinon négro-banda. Cette étape lui ont ouvert toute la vanne qui lui ont permis d’obtenir le pris Goncourt.

Grâce à un ouvrage que même un Léopold-Sédar SENGHOR, haut défenseur de la Négritude, a qualifié de «  véritable roman nègre ». En 1921, qui aurait pu penser sortir l’Oubangui-Chari de cette ornière ?

Le groupe ethnique banda dont les multiples pages évoquent  les manières de vivre, le courage, sortent de l’ombre afin que la France, pays des colonisateurs sachent que ceux-là existent également.

La RCA ne peut que se souvenir de ces hommes, de souche ou lointains, qui ont fait briller ses âmes, de les mettre en croix. Tout l’univers les connaîtra, et ils seront à jamais éternels. Eternels pour leur audace, éternels pour le fait que le pays est là, vit et vivra pour des temps indéfinis.

Dés lors, pensons à leur organiser des cérémonies qui préservent leurs noms et les   gardent comme en Europe. N’est-ce pas que la vive reconnaissance commence par ce petit geste ?

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