RCA: avortements volontaires dans les centres de santé, le député Bendounga interpelle le gouvernement

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Joseph Bendounga, leader du parti politique MDREC lors du forum de Bangui en 2015 @Erick Ngaba

Par Fofito Mathas

Bangui 25 novembre 2021—(Ndjoni Sango) : L’avortement volontaire souvent pratiqué en République centrafricaine, est devenu une monnaie courante pour certains professionnels de la santé, plus précisément, ceux de la maternité des Castors, situé dans le 3ème arrondissement de Bangui, qui est sous la supervision des Médecins Sans Frontières (MSF).

C’est dans ce contexte que le député de Bimbo 3, Joseph Bendounga, interpelle les personnels soignants dudit centre hospitalier, de cesser cette pratique nuisible et malsaine qui est très courant ces derniers temps dans la capitale centrafricaine. Cette pratique mortelle est le plus souvent exercée par certains élèves médecins et sages-femmes sur ces jeunes adolescentes et femmes sur leurs propres demandes.

Les constats faits sont multiples à propos de ce phénomène qui est devenu une monnaie d’échange dans les diverses sociétés centrafricaines. Dans la logique des choses et d’après le serment d’Hippocrate prêté par les docteurs au cours de leur exercice qui consiste à sauver des vies humaines et assister un patient sans distinction, l’avortement peut se faire si et seulement si la femme enceinte court un danger qui pourrait provoquer sa mort.

Mais de nos jours, c’est le contraire des choses. Les jeunes filles à l’âge de puberté qui conçoivent précocement préfèrent se faire avorter secrètement et  en cachète en complicité de leur conjoint ou de leurs copines qui sont devenues leurs guides pour éviter d’être chassées de la maison par les parents après avoir découvert que leurs jeunes filles est enceinte à bas âge.

Les médecins, les sages-femmes, les infirmières, les petites pharmacies de cession et autres professionnels de la santé doivent normalement lutter contre ce phénomène. Mais les voir participer et pratiquer l’avortement vont à l’encontre de leur profession.

C’est encore ces professionnels soignants qui encouragent ces pratiques en acceptant de faire avorter ces filles et femmes pour de l’argent. Où est donc passée la conscience et l’éthique professionnelle ?

A l’allure où vont les choses, peut-on espérer demain avoir des filles et femmes fécondes ? Car pratiquer l’avortement à répétition empêche la femme d’avoir une chance de concevoir. Si dans la capitale l’avortement est très pratiqué, qu’en-est-il des jeunes filles du village qui ignorent encore les risques et les dangers en cours ?

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