RCA: à qui la faute si aujourd’hui on parle de baisse de niveau dans le système éducatif ?

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Université de Bangui @crédit photo Eric Ngaba

Par Fofito Matthas

Bangui 5 janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Le système éducatif centrafricain a du plomb dans l’aile.  C’est le cas de l’Université de Bangui dont depuis deux mois, les enseignants sont en grève. Ils réclament le payement des arriérés de leurs salaires. Cette situation n’alerte personne même pas les autorités en charge de l’enseignement supérieur. Un pays de paradoxe où tout semble pris à la légère. Alors peut-on accuser les étudiants d’être à l’origine de cette baisse de niveau ?

Le droit à l’éducation est l’une des prérogatives qui conduit un élève ou un étudiant à la réussite. Cette situation est loin d’être une priorité des autorités centrafricaines. En République centrafricaine, les dirigeants sont comme des médecins qui arrivent après la mort d’un patient.

Tel est l’exemple concret de l’Université de Bangui dont la situation déplorée par les étudiants malgré les nombreuses grèves et recommandations formulées, la situation reste tel qu’elle est.

Avec cette allure, peut-on dire que la RCA aura des cadres le lendemain si et seulement si l’unique Université de la capitale est en grève ? Les grèves à répétions constituent un handicap pour la réussite d’une personne.

En ce sens, cette situation paralyse le système éducatif et va causer un grand retard dans le programme de l’année universitaire mais démotive également les étudiants à acquérir des connaissances venant de leurs enseignants qui travaillent sans être payés à la fin.

La rémunération est un droit et non une faveur. Ce qui veut dire que  l’employé ou encore le fonctionnaire doit percevoir son salaire à la fin du mois après avoir exercé ses tâches au cours du mois. Or,  dans les 5 verbes du président fondateur le regretté B. Boganda, l’éducation fait partie de ses 5 principes qui devraient être prises en compte ; mais hélas !

Pourtant, dans les 3 principales fonctions régaliennes de l’Etat, le droit à l’éducation est l’une des pièces maitresses du gouvernement. Dommage ! Quelle serait donc la situation des nouveaux bacheliers dont certains se sont déjà inscrits à la faculté dans différentes branches ?

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