RCA: des interrogations pour comprendre cette tentative de coup d’Etat contre Touadera

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Les effets militaires des militaires français arrêtés à Bangui

EDITORIAL

Par Erick NGABA

Bangui 24 Février 2022— (Ndjoni Sango): Plusieurs interrogations méritent d’être soulevées pour mieux cerner la scène d’une tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat par les quatre légionnaires français de la Minusca qui ont été appréhendés le lundi denrier par les forces de l’ordre à l’aéroport de Bangui.  

Dans un premier temps, la question qui arrive à se demander est de savoir depuis quand un haut cadre de l’ONU, pas le moindre, utilise un véhicule banalisé en location, et non estampillé UN. Si cela ne constitue pas une violation des principes de l’ONU.

La Minusca qui a évoqué que ce véhicule pris en location pour les déplacements de son chef d’état-major, en attendant l’arrivée de son véhicule commende, veut nous dire qu’il lui manque réellement un véhicule de commandant.

Ensuite, qu’est-ce que ces légionnaires font dans le périmètre de la sécurité présidentielle à bord d’un véhicule similaire à ceux du cortège du président centrafricain? Quand on sait que le chef d’état-major même a été déjà embarqué pour Paris, que font-ils encore sur les lieux. Il y a de quoi à s’interroger.

Lors de leur arrestation par les forces de l’ordre qui ont pu remarquer le véhicule, des effets militaires ont été saisis. Curieusement, les suspects utilisent les matériels appartenant au Détachement d’Appui opérationnel (DETAO), la mission militaire française à Bangui. A part leurs badges timbrés UN, pourquoi n’ont-ils pas utilisé les effets et gadgets de l’ONU?

Par ailleurs, le constat qui se dégage est de s’interroger si ces légionnaires sont de la force française DETAO ou de la Minusca. Car, le chef d’état-major de la Minusca ne peut être escorté par des casques bleus en utilisant les véhicules, gadgets et les emblèmes visibles de l’ONU.

Tout en sachant que l’on ne plaisante pas avec la sécurité d’un Président de la République, la présence de ces légionnaires a été ce jour une grande menace pour la sécurité du président centrafricain, Faustin Archange Touadera. D’où la nécessité de voir clair dans ce qui allait se produire.

Mardi dernier, le parquet de Bangui a ouvert une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits. Pendant ce temps, les quatre suspects sont en détention au service d’investigation judiciaire à Bangui.

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