RCA: grâce au programme DDR, Huguette Nzuroka, ex-combattante, a pu gagner sa vie

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Un groupe d'Antibalaka à Njoh en Centrafrique© Michaël Zumstein

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 24 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Les multiples crises militaro-politiques à répétition ont poussé beaucoup de jeunes à intégrer les groupes armés. Tel est le cas d’Huguette Nzuroka (un nom fictif attribué), âgée de 26 ans, qui a intégré le mouvement anti-balaka en 2013, qui aujourd’hui, bénéficie du programme DDR, afin de gagner dignement sa vie à travers l’entreprenariat.

La République centrafricaine est secouée par de nombreuses crises sécuritaires. Ces troubles ont causé des chômages au milieu jeune et désorienté beaucoup de jeunes de leur repère. C’est dans ce contexte qu’un programme conjoint entre le gouvernement et la communauté internationale notamment la Minusca a permis à de nombreux jeunes d’abandonner les armes pour répondre la cour normale de leur vie.

Ainsi, le programme dénommé Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) a offert une opportunité à de nombreuse ex-combattants de se lancer dans l’entreprenariat.  Ce programme conjoint est mis en œuvre par le gouvernement et l’UNPDDR.

Le programme contient plusieurs options à savoir la formation professionnelle dans le domaine technique, la soudure, la couture, électricité, la maçonnerie, l’hôtellerie. Il y a également la formation dans le cadre des activités génératrices de revenus (AGR), pour ceux qui veulent se lancer dans le commerce. C’est ainsi que Huguette Nzuroka, ancienne combattante anti-balaka, a pu bénéficier de ce programme.

« J’ai été formé pour une durée de 3 mois dans le domaine du commerce afin de bénéficier d’une somme de 500.000FCFA entre les mains de la mission onusienne. Ma vie a beaucoup changé et je suis une nouvelle personne active depuis que j’ai quitté le milieu rebelle. Et grâce à cette somme d’argent dont j’ai pu faire bon usage, aujourd’hui, j’ai ouvert 2 boutiques et une mototaxi en circulation », a-t-elle fait savoir.

Le programme DDR a permis à beaucoup des filles et fils du pays de pouvoir se lancer dans les divers domaines d’activités en abandonnant la rue et la voie des armes. Qu’en-est-il des autres qui continuent de manœuvrer dans la rébellion?

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