RCA: un droit de réponse au collectif “Touche pas à ma Constitution”

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Stanislas Kokota Dobi, coordonnateur de l'association Tongolo Ti Bêafrika

Droit de réponse suite à la mise en garde du collectif » Touche pas à ma Constitution » en date du 23/03/2022 du Dr Godfroy-Luther Gondje-Djanayang

Nous Stanislas Kokota-Dobi, Juriste de formation, Diplômé en économie du développement, Coordonnateur de l’ONG Tôngôlô Ti Beafrika avions pris connaissance de la mise en garde du collectif Touche pas à ma Constitution en faisant référence à l’art 35 Al 2 de la constitution du 30 mars 2016. Cet article nous parle du mandat du Président de la République et on se demande dans ce débat portant sur la constitution mais qui a parlé du mandat du Président de la République?

Donc le seul problème qui préoccupe ce Monsieur dans cette constitution, c,’est juste le mandat du Président ou voulait-il à travers son post créer de trouble lors de ces assises?

A-t-il lu la constitution dans sa totalité??

Pour un juriste de sa gabegie, il y a véritablement problème s’il a vraiment lu et être limite à ce niveau à moins qu’il est totalement à côté de la plaque.

Rassurez vous car nous ne lui en tenons pas rigueur vu qu’il n’est pas sur le terrain pour appréhender les réalités de notre Nation la République Centrafricaine.

Maltus disait que le monde change, le monde a changé et le monde changera » alors si la RCA n’est plus l’ancienne colonie comme vous faites allusion,

Si la RCA  est celle qui monte en puissance avec les FACA et les alliés Russes et Rwandais doit-on demeurer dans l’immobilisme ou doit-on avancer avec son temps en tenant compte de la réalité du moment et loin de faire que du Copier/Coller des vieux textes coloniaux dans une constitution qui ne reflète pas nos réalités mais régit nos sociétés d’aujourd’hui.

Nous invitons le Leader de ce collectif vu qu’il est juriste d’aller en profondeur du sujet dans le cas contraire il ferai mieux de nous expliquer vu sa posture pourquoi la République Centrafricaine a perdu le poste de la Présidence de la BDEAC ?

Revenons à nos moutons mais de quoi s’agit-il dans cette constitution, pourquoi parle-t-on de la caducité de cette constitution ??

Pour répondre à ces questions, il faut savoir que le véritable problème qui se pose à la dite constitution, ce qu’elle ne reflète pas comme on l’avait dit la réalité de la RCA.

Une constitution qui entachée des institutions inexistantes, qui nous parle d’ une seule Cour de Cassation pour toute la RCA dans son titre VII chap 1er art 111 à 114, une constitution qui dans son titre 4, chap 1er art 68 à 72,  qui nous parle de l’assemblée nationale, avez vous lu un article sur les Experts de l’assemblée nationale alors que l’A/N dispose des Experts?

Art 36 nous parle des critères fixés dans cette constitution pour être président, constitue un et véritable blocage  pour la jeunesse centrafricaine et la pendent au croc du boucher.

Une constitution qui  choisit au préalable les sujets sur lesquels on ne doit pas réviser confère art 153,  nous donne l’impression que cette constitution a été taillée sur mesure alors que la nouvelle RCA forte et souveraine a besoin d’une nouvelle constitution reflétant ses réalités.

En parcourant  le chapitre 1er du titre VII les art 111 au 114, on comprendra qu’un citoyen de Obo ou Birao , Monsieur le Leader de Touche pas à ma Constitution,  s’il n’est pas satisfait de la décision de la justice comment fera-t-il pour introduire une requête auprès de la Cour de Cassation qui juge en premier et dernier ressort à Bangui et si et seulement si il n’a pas les moyens?

Le Chapitre 2 art 73 au 76 du titre 4 nous parle du Sénat. Qu’on nous montre quel représentant de la collectivité qui a été élu depuis que cette constitution a vu le jour pour élire ne serai qu’ un seul Sénateur afin de mettre en place le Sénat.

Le titre 12 art 136 à 142 nous parle du Haut Conseil de la Communication sans délimiter ses limites avec le ministère de communication et créant un amalgame qui n’a pas de nom dans leur fonctionnement.

C’est l’ensemble de tous ces problèmes évoqués  que nous parlons de la caducité de cette constitution.

En étant sur le terrain vous conviendrez avec moi sur la nécessité d’une nouvelle constitution reflétant les réalités d’un État libre, indépendant et souverain que de toujours copier/coller des vieux textes de l’époque coloniale et les plaquer dans notre constitution.

Ceci dit voir le problème que sous l’art 35 Al 2 et considérer la RCA comme une colonie de la France est trop réducteur Mr de Touche pas à ma Constitution.

Il est temps pour la RCA pas de toucher à sa constitution mais de se procurer une nouvelle de notre époque vu tout ce que le pays a traversé afin que notre pays avance sur le plan du développement socioéconomique comme d’autres pays.

Pour mieux nous comprendre, il faut être sur le terrain que d’être devant son écran en sécurité entrain de siroter son Bordeau Supérieur et de  cogiter pour nous accoucher: Ne Touche pas à ma Constitution pour nous dire je ne sais quoi?

Nous invitons sieur Touche pas à ma Constitution de faire une descente sur le lieux, être sur le terrain et de  s’imprégner de la constitution du 30/03/2016 d’abord  afin d’éviter  ce genre de sortie hasardeuse.

Hier après la suspension des aides budgétaires, ils prévoyaient un avenir sombre pour la RCA alors que ce pays avance doucement mais sûrement.

Pour cela je vous exhorte Centrafricaine, Centrafricain d’être tous unis pour une cause nationale.

Fait à Bangui, le 27/02/2022

Le Coordonnateur de l’ONG Tôngôlô Ti Beafrika

Stanislas Kokota-Dobi

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