Par Erick NGABA
Bangui 7 avril 2022— (Ndjoni Sango) : La crise post-électorale de fin 2020, avec l’avènement de la rébellion CPC, a ébranlé le tissu économique de la République centrafricaine. La prouesse des forces armées centrafricaines (FACA) a permis ainsi de libérer les villes de province du joug des groupes armés, pour qu’aujourd’hui reprennent les activités économiques.
Fin 2020 et début 2021, alors que les élections présidentielle et législatives sont organisées, la République centrafricaine fait face, cependant, à une crise sécuritaire tendue. Les groupes rebelles, pourtant signataires de l’accord de paix du 6 février 2019 avec le gouvernement, se sont reconstitués en décembre 2020, dans une nouvelle rébellion dénommée Coalition des patriotes pour le changement (CPC), dirigée par l’ancien président, François Bozizé.
Les multiples attaques lancées par cette rébellion dans les villes du pays, ont systématiquement détruit le tissu économique. Cette manœuvre dilatoire et antidémocratique a suscité le dynamisme des autorités sécuritaires à développer une stratégie robuste pour mettre définitivement fin au phénomène des groupes armés sur l’ensemble du territoire national.
Ainsi, les opérations de contre-offensive ont été déclenchées en janvier 2021 par le gouvernement pour libérer les localités contrôlées depuis une décennie par les groupes armés.
La détermination des forces armées centrafricaines ayant bénéficié de l’appui des forces bilatérales russes et rwandaises, et de la MINUSCA pour neutraliser les groupes armés hostiles au retour de la paix, a produit aujourd’hui un résultat jugé satisfaisant. Cela permet au pays de relancer son économique.
C’est pourquoi dans son discours à l’occasion du premier anniversaire de son investiture pour le second quinquennat, le 30 mars 2022, le chef suprême des armées n’a pas caché d’exprimer son satisfécit sur les avancées sur le plan sécuritaire.
« En dépit de ce contexte difficile, nous sommes satisfaits de l’amélioration de la situation sécuritaire nationale et la reprise des activités économiques, grâce à la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité et à l’appui efficace des alliés russes et rwandais», a déclaré le Président Faustin Archange Touadera, avant de saluer cette prouesse des forces engagées dans la pacification du pays : « Je saisis cette occasion pour saluer nos Forces de défense et de sécurité, la MINUSCA et les forces bilatérales russes et rwandaises qui ne ménagent aucun effort pour libérer les localités encore troublées par les forces négatives ».
« Le territoire national désormais sous contrôle »
En quelque mois des opérations de ratissage lancées début 2021 par le gouvernement, les villes de province, jadis sous l’occupation des groupes armés, sont libérées et les populations ont commencé à vaquer à leurs occupations. On parlait à une certaine époque de 80% du territoire sont contrôlés par les groupes armés. Mais, aujourd’hui, la tendance est largement renversée. Désormais, c’est 98% du territoire qui sont sous contrôle des forces gouvernementales, selon la statistique avancée par les autorités militaires.
Le corridor commercial Bangui-Garoua Boulay qui a été entre temps, théâtre de multiples attaques ciblées des groupes armés pour rançonner les commerçants, retrouve aujourd’hui la stabilité. C’est pourquoi, la reprise régulière des échanges commerciaux entre la RCA et le Cameroun se fait au quotidien.
Aujourd’hui, les forces armées centrafricaines sont dans la posture d’une armée de garnison, suivant la vision politique du Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera. Une vision qui est dans sa pleine mise en œuvre par le ministre de la défense, Claude Rameaux Bireau. C’est une vision qui fait des FACA, une armée redoutable, plus proche de la population, en dépit de l’embargo imposé depuis 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU sur les armes à destination de la RCA.
À la fois en plein processus de reconstruction et engagées au combat, les FACA sont désormais débout pour accompagner la relance économique de la RCA.
