EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 5 Mai 2023—(Ndjoni Sango) : Un hélicoptère non identifié s’est écrasé le mercredi dernier au soir sur le territoire centrafricain. L’incident qui a suscité beaucoup d’interrogation a eu lieu à 35 km de Bossangoa en allant vers la ville de Bozoum au nord de la République centrafricaine, sans faire de victimes.
Deux jours après le crash, l’opinion publique n’est pas encore située sur les circonstances de l’incident. Les informations de sources concordantes laissent entendre que l’aéronef qui serait de l’armée tchadienne serait en provenance du Congo pour le Tchad. Un atterrissage forcé aurait provoqué son crash.
Depuis l’incident, aucune source officielle tchadienne ne s’est prononcée pour lever l’équivoque. Selon le site web tchadien d’information, Alwihda Info, qui a rapporté une source anonyme auprès de l’état-major des armées du Tchad, «il s’agit d’un aéronef congolais».
Dans un twitte, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo–Témon, a dénoncé le mystère entourant le crash de cet avion. Il y a toute une raison de s’interroger sur les circonstances du crash de cet hélicoptère.
Car, la République centrafricaine traverse un contexte sécuritaire et géopolitique difficile marqué par les incursions des groupes armés terroristes et les menaces quotidiennes des puissances extérieures sur le climat sécuritaire du pays.
Par ailleurs, les localités frontalières de la RCA avec le Tchad sont depuis ces dernières menacées par la présence des groupes rebelles et mercenaires tchadiens qui y font des incursions.
Un déploiement robuste de l’armée tchadienne et française à la frontière avec la République centrafricaine la semaine dernière a suscité beaucoup d’interrogations.
Fin 2022, un aéronef non identifié a largué des projectiles sur l’usine d’engrainage du coton à Bossangoa détruisant ainsi les installations de l’entreprise. C’est pourquoi, des interrogations et des doutes planent le crash de ce aéronef qui s’est produit dans la même localité près de frontière avec le Tchad.
Du moment où le Tchad aurait fait savoir, selon Alwihda Info, que cet avion n’appartient pas à son armée, c’est qu’il y a une grande manœuvre cachée de déstabilisation de la République centrafricaine qui se déguise. Certainement, des enquêtes diligentées pourraient permettre d’avoir une idée nette sur les circonstances du crash de cet avion suspect non identifié.
Face une telle manœuvre, les autorités centrafricaines doivent prendre de disposition qui s’imposent afin de pallier à toute éventualité qui pourrait menacer la sécurité nationale.
