RCA: quand certains cadres d’administration bafouent les droits des employés

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Formation des cadres de l'administration du parlement centrafricain @crédit photo Cyrille Yapendé

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 25 août 2023—(Ndjoni Sango) : Le chapitre 2 de l’article 36 de la nouvelle constitution qui porte sur le droit du travail est loin d’être le contraire dans certains départements ministériels et entreprises. « Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, son sexe, de ses opinions, de ses croyances ou de ses conditions socio-économiques ». Cette loi qui garantit le travail des employés est le plus souvent piétinée par certains chefs d’entreprises.

Le travail est un droit et un devoir pour chaque Centrafricain. L’être humain est censé être recruté dans une entreprise ou intégré dans la fonction publique si celui-ci remplis les critères d’exigibilité.

Selon les constats faits et certains témoignages recueillis auprès de certaines victimes, bon nombre de filles et fils de ce pays perdent parfois leurs emplois à cause de leur origine ethnique, sexe ou de leur appartenance à une classe politique excepté la faute professionnelle.

Une ancienne employée femme de ménage déplore ces pratiques malsaines qui se font dans certaines administrations.

 « Ce qui se passe dans certaines administrations ou entités de la place est une triste réalité. Surtout nous les filles qui sont souvent victimes de chantages de nos employeurs et de certains collègues qui occupent un poste de responsabilité. C’est souvent pendant les périodes de recrutement ou les intégrations que ce type de pratique se fait. Je pense que nos dirigeants doivent veiller à ce que de tels actes soient sanctionnés et punis par la loi afin que ceux qui continuent de le faire puisse cesser », a déploré Nina, une ancienne employée d’une boutique de téléphonie mobile.

Selon un entrepreneur, les motifs d’un licenciement doivent être professionnels et non personnels

« J’ai également pris connaissance de certaines dispositions inscrites dans la nouvelle constitution. L’article 36 qui garantit le travail et protège les travailleurs contre certaines pratiques doit être appliqué. Je possède un salon de coiffure et j’ai 6 personnels dont 3 filles et 3 garçons. Une personne peut perdre son travail à cause des fautes professionnelles qu’elle a commise ce qui est normal. Mais lésé un travailleur à cause de ses origines, son sexe ou ses croyances est un crime, un acte de mauvaise foi », a ajouté Sosthène, un détenteur de salon de coiffure dans Bimbo 3.

Hors dans la loi du travail, l’Etat garantit le droit au travail, la protection sociale et une rémunération équitable assurant au travailleur une existence conforme à la dignité humaine.

Malgré les dispositions prises par les hauts dirigeants pour la lutte contre ce phénomène, ces actes continuent de se faire dans certains départements. Certaines victimes ont souvent peur de se plaindre à cause de leur patron qui a les bras longs.

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