Par Marly PALA
Bangui 11 Mars 2020—(Ndjoni Sango). «Le principal choix de la MINUSCA est de protéger la population». Cette déclaration a été faite par Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission onusienne, lors de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, tenue ce mercredi, 11 mars à Bangui. Ceci pour répondre à la question de la protection des civils dans les affrontements armés dans la ville de Ndélé à l’Est de la RCA.
Après les crises qui ont secoué et fragilisé la République Centrafricaine, les choses essaient d’aller mieux avec la présence de la Mission Multidimensionnelle, Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation de Centrafrique (MINUSCA).
Malgré la signature de l’accord de paix de février 2019 entre le gouvernement et les groupes armés, la population de l’arrière-pays continue de vivre sous la panique, semée par des affrontements entre les groupes armés rivaux, ceci en présence des forces onusiennes, déployées dans toute l’étendue du territoire.
Le récent regain de violences est celui de Ndélé où les groupes rivaux se sont affrontés, causant ainsi des pertes en vie humaine et de déplacement massif dans cette partie du pays.
Situation sécuritaire à laquelle, la MINUSCA choisit de prioriser la protection des populations civiles, selon Vladimir Monteiro, porte-parole de ladite mission.
« Vous savez que notre mandat demande de prioriser les tâches. Et lorsqu’on vous demande de prioriser les tâches, il faut faire des choix. Et le principal choix, c’est celui de protéger les populations. A Ndélé, nous sommes en train de protéger 3000 personnes. Parce qu’avec ces nouvelles violences, le nombre des personnes qui ont fui leurs domiciles a atteint ce chiffre. Donc on a l’obligation de les protéger. On a intervenu dans d’autres zones comme à Alindao. La MINUSCA ne fait pas que condamner. Elle intervient lorsqu’il le faut, mais dans certains cas, il faut faire des choix. Et ce choix, c’est la protection de la population », a-t-il déclaration.
Il a poursuivi que les forces de la MINUSCA ont également engagé le FPRC à Birao. Mais en ce moment à Ndélé, l’objectif principal est de protéger les populations, les acteurs civils et les autorités, dont certains ont été évacués.
Cette reprise de combat, faut-il le rappeler, s’était passée entre les deux groupes ethniques Goula et Ronga du FPRC, se trouvant à Ndélé. Il faut que des dispositions fermes soient prises pour éviter que d’autres villes occupées par ces groupes rivaux soient touchées.