Par Grace NGBALEO
Bangui 1er avril 2020—(Ndjoni Sango): Un groupe d’hommes armés a investi le samedi 28 mars, le chantier d’or de Kouki dans la sous-préfecture de Nana Bakassa au nord de la RCA. Cette incursion fait état d’au moins 6 morts y compris des pertes en matériels.
Joint au téléphone par la rédaction de Ndjoni-Sango, un témoin à Bossangoa revenu de ce chantier a expliqué que tout a commencé le samedi par une opération d’accaparement d’argents et matériels des artisans miniers par ces envahisseurs.
Sur une première victime, ils ont confisqué, une somme d’1millions de FCFA et un testeur d’or. Sur une deuxième victime, celle-ci a riposté. Tout d’un coup, ces hommes armés l’ont violenté à mort.
Mise au courant de la situation, les éléments de la Seleka de kouki conduit par le Général Alabib ont poursuivi les malfaiteurs dans la brousse. Les affrontements entre les belligérants ont fait 5 morts, ce qui a fait hausser le bilan à 6 morts.
Des autorités locales jointes par Ndjoni Sango confirment ces informations. Elles informent que depuis dimanche dernier, les ouvriers miniers, ont quitté le village Kouki pour Bossangoa, à environ 80 kilomètres du chantier. Une psychose générale règne au sein de la population de la localité.
Selon des sources concordantes, ces groupes armés seraient venus du Tchad précisément du village Doba.
D’après le député de la localité de Kouki, Rolland Achille Bangué-Betangsoi, ces malfrats étaient accompagnés de leurs acolytes de la sous-préfecture de Markounda afin de commettre ces forfaits.
Face à cette urgence sécuritaire, le parlementaire souhaite l’intervention conjointe FACA et Minusca pour stopper « l’hémorragie ».
Depuis la nouvelle de cette exploitation de l’or à kouki il y a 4 mois, il y’a une infiltration massive des sujets Tchadiens, Soudanais, Nigériens à la recherche d’or à Kouki .
Malgré de multiple cris de cœur, les autorités n’ont pas encore pris de mesure allant dans le sens de réguler ce secteur d’activité.
Le journal Ndjoni Sango a déjà mis en garde dans sa parution du 25 mars dernier contre l’entrée des étrangers qui exploitent de manière illégale lors de kouki, qui fait aujourd’hui l’objet d’une attaque meurtrière.
