Par Cyrille YAPENDE
Bangui 9 décembre 2020—(Ndjoni Sango) : La ville de Bambari, capitale préfectorale de la Ouaka, vit dans l’après-midi du lundi 7 décembre sur le rythme des feux d’armes lourdes et légères. Après plusieurs heures de combat avec des détonations énormes qui ont provoqué le déplacement massif des habitants, un signe d’accalmie règne dans la ville.
La peur, la prudence et la vigilance occupent la pensée de la population de Bambari suite à la reprise de bruit de bottes des combattants de l’UPC du sulfureux général Ali Darass. Il aurait attaqué vers les 17heures du lundi dernier, la position des forces armées centrafricaines (FACA), non loin du pont N’guendet qui mène à l’Evêché Saint Michel de Bambari.
Selon les premiers éléments d’informations recueillies, certains habitants des quartiers Akpè et Bornou à l’ouest de la ville de Bambari, ont continué à regagner leur domicile dans la matinée de ce mardi. D’autres continuent de fuir pour se réfugier au quartier Kidikra, situé de l’autre côté de la rive de la Ouaka.
Cette information a été confirmée par le Préfet de la Ouaka, joint au téléphone. Il a confirmé que l’attaque a eu lieu bel et bien au niveau de la Paroisse Saint Michel de Bambari où se trouve une base des FACA.
« Les détonations d’armes d’hier soir ont créé la psychose au sein de la population. Depuis ce matin, le calme est revenu dans la ville et les habitants commencent à vaquer à leurs occupations. La tension est apaisée et heureusement, nous ne déplorons aucune perte ni en vie humaine ni en blessées », a rassuré Victor Bissekoin, Préfet de la Ouaka.
Pour un humanitaire contacté depuis Bambari, cet affrontement entre les FACA et les combattants de l’UPC, a paralysé les activités de ladite ville. Selon lui, les responsables des organisations non gouvernementales œuvrant dans la ville. Ils ont instruit leur personnel de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre. Même son de cloche chez les fonctionnaires de l’Etat.
« Toutes les portes de l’école sont actuellement fermées suite à cette attaque armée. Les habitants sont sur leurs points de pieds au cas des éventuels reprises de combats. Les rumeurs circulent dans la ville comme des renforts des éléments de l’UPC arrivent en masse depuis Bokologbo pour appuyer les amis de Bambari », a conclu la même source.
Le gouvernement et la MINUSCA n’ont pas encore réagi à cette attaque des éléments de l’UPC sur la position des forces loyalistes. A trois semaines du 1er tour des scrutins présidentiel et législatifs, le regain de violence armée dans l’arrière-pays refait surface malgré que le gouvernement et la MINUSCA mettent un plan de la sécurisation des élections en place.
