RCA: une nouvelle rébellion de Bozizé en gestation dans le nord

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L'ancien président François Bozizé et des éléments rebelles au nord de la RCA pour illustration

Par Erick NGABA

Bangui 17 décembre 2020—(Ndjoni Sango) :En sillonnant les villes de Bossangoa, Paoua et Bouar la semaine qui s’achève, plusieurs sources sécuritaires et humanitaires confirment à Ndjoni Sango la naissance d’une nouvelle rébellion dans le nord de la RCA. De ces sources, l’ancien chef de l’Etat François Bozizé procèderait à des recrutements de combattants et à l’approvisionnement en matériels de guerre : véhicules et armes.

« François Bozizé ne se désarme pas de son attitude de va-t-en-guerre », c’est l’un des titres de Ndjoni Sango dans un passé récent. Et aujourd’hui, on se rend compte que le Général François Bozizé se met dans toujours dans la posture d’un chef rebelle.

C’est ainsi qu’à Bossangoa, préfecture de l’Ouham au nord de la République centrafricaine, à environ 350 km de Bangui l’ancien président s’est retranché avec tous ses fils pour mettre sur pied une entreprise de déstabilisation du pays.

Le 30 novembre 2020, Bozizé trompait la vigilance de tous, gouvernement et communauté internationale, avec un meeting fallacieux en termes de précampagne à l’intérieur du pays. Il a quitté Bangui pour Kaga-Bando sillonnant par la suite plusieurs villes au nord du pays les villes de Kabo, Batangafo et Sido tenues par les rebelles. Une manière de l’ancien président de la République de prendre contact avec les leaders des groupes rebelles de la région.

De sources concordantes, le Général Bozizé a pu mobiliser les miliciens Antibalaka, ce qui lui a permis de créer une coalition avec les éléments du mouvement 3R. D’après ces sources, François Bozizé aurait reçu à Benzambé, la dotation d’une dizaine de véhicules venus du Tchad en passant par la ville de Marcounda.

Des formations des combattants recrutés se font dans la région. L’objectif serait de boycotter le processus électoral dont il est écarté, et la déstabilisation des institutions de la République. C’est pourquoi, les villes de Bossembélé et Bouar sont sous la menace d’attaque des éléments de cette nouvelle coalition rebelle.

L’ancien président n’a jusque-là pas gobé l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre prochain, même s’il a voué plus tard dans sa note aux leaders de la coalition de l’opposition il y a deux jours, qu’il a accepté sans réserve la décision de la Cour constitutionnelle.

Pour éviter une autre descente en enfer en RCA, le gouvernement et ses partenaires ont l’intérêt à tout mettre en œuvre afin de sauvegarder les acquis de la paix et la démocratie qui s’installe résolution dans le pays. C’est du moins, ce que revendique la paisible et innocente population.

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