Par Marly Pala
Bangui 3 juin 2021—(Ndjoni Sango) : Après 18 heures, puis 20 heures, le couvre-feu est ramené de 22 heures à 5 heures 30 minutes du matin. Ceci fait suite aux crises postélectorales de fin 2020 qui ont secoué le pays. Lesquelles des crises, les autorités avaient décrété l’Etat d’urgence sur toute l’étendue du territoire centrafricain pour assurer la sécurité. Vu cet allègement du couvre-feu, n’est-ce pas un acheminement vers la levée totale de l’Etat d’urgence ?
La fin d’année 2020 en République centrafricaine, a été marquée par une crise sécuritaire grave, causée par les attaques simultanées des groupes armés aux portes de Bangui, dans le but de boycotter les élections groupées du 27 décembre dernier. Eu égard à ce problème, les autorités du pays ont mis en place, des mesures restrictives pour pallier à ce problème sécuritaire. Ces mesures sont entre autres, le décret de l’Etat d’urgence et l’instauration du couvre-feu.
Le premier couvre-feu a été instauré de 18 heures à 5 heures 30 minutes du matin, puis repoussé à 20 heures. Et au début de cette semaine, les autorités du pays ont publié un autre décret, repoussant le couvre-feu de 22 heures à 5 heures 30 minutes du matin.
Alors, on se pose la question si ces mesures sécuritaires strictes commencent à être allégées, pour laisser les Centrafricains se promener à des heures tardives ? N’est-ce pas là un acheminement vers la levée de l’Etat d’urgence ?
Puisqu’il a été décrété le mois de janvier dernier et ceci, pour six mois, vu la gravité de la situation sécuritaire d’autrefois.
Aujourd’hui, les forces gouvernementales, appuyées par leurs alliés, ont pu ramener l’ordre dans la majeure partie des villes du pays, occupées par les groupes armés, et ce décret repoussant le couvre-feu à 22 heures vient au moment où le calme règne dans la capitale en général et certaines préfectures en particulier presqu’à la fin du délai prévu pour l’Etat d’urgence. N’est-ce pas là une alerte de la fin de l’Etat d’urgence ?
Il convient de rappeler que ces mesures restrictives mises en place, interviennent au moment où le climat sécuritaire fut tendu, tant dans la capitale et ses villes périphériques qu’à l’intérieur du pays. Et grâce à cela, on constate aujourd’hui que les citoyens circulent librement, malgré quelques menaces enregistrées dans certaines villes de la République centrafricaine.
