RCA: “Il est temps que les suites judiciaires soient données à ce drame que nous avons vécu” Albert Yaloké Mokpème

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Albert Yaloké Mokpème ministre conseiller et porte-parole de la Présidence centrafricaine

Par Saint-Cyr GBEGBE-NGAÏNA

Bangui 9 Novembre 2021—(Ndjoni Sango): L’incident du 1ernovembre dernier provoqué par le contingent égyptien de la Minusca, coûtant la vie à une jeune fille de 16 ans nommée Lumière Joie De Sagesse continue de susciter la réaction des autorités centrafricaines. La dernière en date est celle du porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème qui, au cours de sa traditionnelle rencontre avec les journalistes du samedi 6 novembre 2021, a relevé avec précision que c’est la 4ème fois que ce type de situation s’est présenté, s’agissant des véhicules des contingents de la Minusca d’aller filmer la résidence du président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra de Boy-Rabe dans le 4ème arrondissement de Bangui.

«Le mensonge court très vite. Alors que la vérité court tout doucement», dit-on. Petit à petit, la vérité est en train de triompher suite à l’incident qui s’est produit le 1ernovembre dernier aux alentours de la résidence du président Touadéra dans le 4èmearrondissement de Bangui provoqué par le contingent égyptien de la Minusca.

Au lendemain de cet incident, c’est-à-dire, le 2 novembre dernier, la Minusca, par la voix de son porte-parole, Vladimir Monteiro, voulait donner la responsabilité de ce drame qui a coûté la vie à une fille de 16 ans nommée Lumière Joie De Sagesse, aux éléments de la garde présidentielle qui ont ouvert le feu suite au refus de ce contingent d’obtempérer et a très vite sorti un communiqué.

Au cours d’une rencontre avec la presse dans la journée de samedi 6 novembre, le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpème a fait le point sur cet incident en remontant à l’origine pour éclairer la lanterne des Centrafricains en mettant en exergue d’autres précisions.

«Les éléments de la garde présidentielle aperçoivent un véhicule estampillé UN remonté sur la pente. Ils se sont renseignés, mais ce véhicule n’était pas attendu. Quand le véhicule est arrivé au rond-point à quelques mètres de la résidence du président Touadéra. Ces éléments de la garde présidentielle ont leur a fait signe de faire demi-tour.

Le véhicule de ce contingent de la Minusca était parti loin faire demi-tour et arrivé à l’entrée de la résidence du président Touadéra, certains occupants de ce véhicule ont sorti leurs appareils (téléphone) en train de faire des photos. Ce qui est formellement interdit», a-t-il précisé.

Et Albert Yaloké Mokpème d’ajouter que «là où le comportement a été trouvé de suspect, c’est lorsque les éléments de la garde présidentielle font signe au véhicule de s’arrêter. Parce que le lundi 1er novembre dernier, c’est la 4ème fois que ce type de situation s’est présenté. Les véhicules UN ont leur dit de faire demi-tour. Ils font demi-tour. On les demande de s’arrêter, ils s’arrêtent. On efface les images qu’ils ont prises. Et ce véhicule du 1er novembre n’a pas obtempéré et refusé de s’arrêter et s’est mis à s’accélérer et heurte une jeune dame. C’est à partir de ce moment que les éléments de la garde présidentielle commencent à crier en tirant des coups de feu en l’air pour intercepter le véhicule. Comme le véhicule ne s’arrête pas, c’est là qu’ils ont mis à tirer dans les pneus. Voilà, c’est ce qui s’est passé», a-t-il précisé.

Pour terminer ses explications, le porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mopkème rejette en bloc les propos du porte-parole de la Minusca qui a annoncé le mercredi 3 novembre dernier lors d’une conférence de presse que ce véhicule de la Minusca qui a heurté cette jeune fille de 16 ans a perdu l’entrée principale de leur caserne pour franchir le dernier périmètre de sécurité de la résidence du président Touadéra.

Albert Yaloké Mokpème a noté au passage que le tout récent accident de circulation qui a coûté la vie à cette fille de 16 ans, n’est pas le premier du genre. «Il y a eu une centaine accident de circulation imputée aux contingents de la Minusca qui n’ont pas donné lieu à des poursuites judiciaires. Il est temps que les suites judiciaires soient données à ce drame que nous avons vécu», a souligné le porte-parole de la présidence de la République.

Sur cet incident, ce dernier n’a pas laissé une carte blanche à la Minusca. «Premièrement, nous constatons qu’il y a une violation de domicile. La résidence du président de la République n’est pas un lieu de tourisme. La résidence du président de la République n’est pas un lieu où on peut venir faire des photos, alors que c’est interdit et les forces internationales le savent très bien», a-t-il relevé sur un ton fort.

Face à cette situation ô combien regrettable, il est urgent de délocaliser cette caserne du contingent égyptien de la Minusca qui est située à 550 mètres de la résidence du président Touadéra, afin d’éviter le pire.

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