RCA: L’aide française et la poursuite judiciaire contre les trois députés, Talitha Koum remonte les bretelles à l’opposition

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Centrafrique-Didatien-Kossimatchi
Didatien Kossimatchien conférence de presse @photo Marly Pala

Bangui 9 Novembre 2021—(Ndjoni Sango) : Dans une déclaration à la presse ce matin à Bangui, le Mouvement Talitha Koum Centrafrique coordonné par Blaise Didacien KOSSIMATCHI réagit sur les dernières actualités brulantes en République centrafricaine. En remontant les bretelles aux députés sous le coup de poursuites judiciaires, le Coordonnateur de Talitha Koum fustige par ailleurs l’aide jugée « minable » de la France à la RCA. Ci-dessous l’intégralité de sa déclaration :

DECLARATION DE TALITHA KOUM CENTRAFRIQUE RELATIVE AUX PRISES DE POSITIONS DE l’OPPOSITION DEMANDANT L’ANNULATION DES POURSUITES CONTRE LES DEPUTES DOLOGUELE, ZIGUELE, ZINGAS ET L’EX-DEPUTE TERRORISTE MECKASSOUA ET LA FAMEUSE AIDE ACCORDEE PAR LA FRANCE A LA RCA

Centrafricaines, centrafricains, très chers compatriotes,

le Président de l’Assemblée Nationale a adressé une note en date du 27 Octobre 2021, aux Président des groupes parlementaires leur demandant de désigner leur représentant devant siéger au sein d’un Comité Ad ’hoc pour statuer sur la levée de l’immunité de certains élus de la nation en l’occurrence ZIGUELE, DOLOGUELE, ZINGAS et l’ex-député Terroriste MECKASSOUA afin de permettre à ces derniers de répondre des graves accusations qui pèsent sur eux.

Cette note fait suite à une procédure déclenchée à leur encontre par le juge d’instruction pour des accusations d’une extrême gravité  en l’occurrence intelligence avec la rébellion, atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, association de malfaiteurs, assassinats, destructions de biens, incendies, viols en bande organisée et pillages à grande échelle, crimes imprescriptibles selon la constitution de la RCA.

La prise de cette note a donné lieu à une levée de bouclier de l’opposition qui a illico presto ordonné le retrait de ses représentants du Comité Préparatoire du dialogue républicain, initiative du Président Faustin Archange TOUADERA saluée par tout le peuple dans le cadre de la recherche d’une paix durable dans notre pays.

Pour apaiser le climat pré-dialogue, le Bureau de l’Assemblée Nationale via son Président a, dans un sursaut patriotique, décidé de reporter l’application de cette note afin de garantir la sérénité des débats annoncés.

Non contents de cette décision de décrispation, les ténors de la division nationale sont restés droits dans leur botte en demandant cette fois-ci l’annulation pure et simple de la procédure judiciaire engagée contre ces prisonniers en sursis, condition sine qua non de leur participation au processus du dialogue républicain.

Les centrafricains restent dans leur majorité surpris d’une telle réaction antidémocratique qui vise une fois de plus à promouvoir l’impunité et in fine à garantir de manière quasi certaine l’amnistie aux bourreaux du peuple alors même que le sang des victimes des nombreux crimes dont ils se sont rendus coupables ou complice, crie justice.

La séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire reste un principe sacro-saint dans un Etat qui se veut démocratique et la RCA ne déroge pas à la règle.

Les turpitudes d’une opposition désabusée et aux abois ne sauraient freiner la marche en avant de notre jeune démocratie sous-tendue par la volonté inébranlable du Président Faustin Archange TOUADERA de ramener la paix et l’unité nationale en République Centrafricaine, n’en déplaise aux détracteurs.

Il n’y aura de paix véritable, de réconciliation nationale sans une justice impartiale qui s’applique à tous sans distinction de catégorie sociale et encore moins d’appartenance politique.

La CODE 20 et son Président Cyriaque GONDA doivent se mettre résolument à l’école de la démocratie. Au lieu d’appeler à une amnistie générale de leurs complices, les fourvoyeurs de la démocratie et ennemis de la paix en Centrafrique doivent se rappeler de la souffrance endurée par le peuple centrafricain et les nombreuses victimes qui attendent que justice leur soit rendue. C’est aussi ça la démocratie, affronter la justice de son pays pour permettre à la vérité de triompher.

Tout porte à croire que l’opposition dite démocratique s’est muée en véritable porte-parole pour ne pas dire branche politique de la CPC dont elle défend de manière systématique les points de vue, ce qui ne nous étonne guère d’ailleurs.

TALITHA KOUM Centrafrique a par ailleurs suivi comme tous nos compatriotes le minable don fait par la France le 3 Novembre 2021 avec la remise par l’esclavagiste et pharaon des temps modernes Yves LEDRIAN de quelques armes et une enveloppe de 5 milliards de FCFA à la RCA via le Ministre d’Etat à la Coopération Felix MOLOUA.

Ce geste symbolique qui intervient dans un contexte d’une tension diplomatique électrique entre la France et la RCA reste à notre humble avis un coup d’épée dans l’eau car, ce que nous demandons et que le peuple réclame est que la France assume ses responsabilités historiques au regard de son rôle dans les crises successives dans notre pays.

La RCA a droit à une réparation pour les crimes commis par la France sur notre territoire.

Un petit coup de 5 milliards de FCA ne saurait sécher les larmes d’une population meurtrie et abusée par une France qui porte sur sa conscience le fardeau de toutes les crises que connait la RCA.

Au demeurant les armes remises par la France devraient faire l’objet d’une expertise minutieuse des russes avant leur mise en service pour éviter tout désagrément fâcheux car comme dit le proverbe centrafricain, « un homme qui a été mordu par le serpent sursaute quand il voit une corde par terre ».

Comme disent les latins « VOX POPULI, VOX DEI » autrement-dit « LA VOIX DU PEUPLE C’EST LA VOIX DE DIEU »

 Fait à Bangui, le 09 Novembre 2021

Blaise Didacien KOSSIMATCHI

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