RCA: « La majorité de la population n’a pas accès aux services sociaux de base » Simplice Mathieu Sarandji

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Simplice Mathieu Sarandji Secrétaire Exécutif National du MCU et président de l'Assemblée nationale @crédit photo Cyrille Yapendé

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 7 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Le Président de l’Assemblée nationale, Simplice Mathieu Sarandji, dans son discours prononcé le 1er mars 2022, à l’ouverture de la première session ordinaire de 2022, a décrié la situation de la vie de population dont, selon lui, la majorité n’a pas accès aux services de base.

Les conditions socioéconomique, sanitaire et éducative de la population centrafricaine sont considérablement critiques depuis le début de la crise militaro-politique, déclenché à la veille des scrutins de 2020-2021. Cette situation a été au centre de préoccupation de plusieurs organisations humanitaires non gouvernementales qui alertent sur une menace de la famine qui risque de ravager une grande portion de la population si rien n’est fait pour arrêter cette hémorragie.

Pour le Président du parlement centrafricain, la situation de la vie précaire de la population centrafricaine est dégradée à cause des crises qui ont ravagé l’économie du pays et conduit à l’effondrement des principaux secteurs productifs notamment l’agriculture, l’élevage et le secteur extractif.

« Les femmes et les enfants sont profondément affectés par les conflits, les violations des droits humains et le manque d’opportunités économiques. Il nous faut renforcer l’ancrage de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national pour relever les défis », a-t-il martelé.

Mais, d’après lui, sans ressources conséquentes, « nous ne pouvons mettre en œuvre le plan national de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA) qui est le référentiel de relèvement de la République centrafricaine suscité, lors de la conférence des donateurs tenue à Bruxelles le 17 novembre 2016, un remarquable élan de la solidarité des bailleurs avec une promesse de 2,2 milliards de dollars US », a-t-il rappelé avant d’ajouter qu’il vise la création des emplois, la réhabilitation des infrastructures et la relance du secteur agricole.

Or, le Président du parlement de la 7ème législature, a signalé cependant que le nombre des entreprises en activité dans le pays a sensiblement baissé. De plus de 300 entreprises dans les années 1970 on dénombre à peu près aujourd’hui une soixante d’entreprise, de sorte que les perspectives d’emploi pour les jeunes sont très réduites, a-t-il rappelé dans son discours.

Le député de Baoro a précisé qu’un appui conséquent des partenaires techniques et financiers au gouvernement en faveur de la relance du secteur productif serait salutaire pour absorber une part de la main d’œuvre inutilisée. « C’est à ces conditions que les ressources naturelles du pays généreront des revenus substantiels nécessaires à l’amélioration du niveau de vie, de la santé et de l’éducation des populations », a-t-il conclu.

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