Par Mamadou NGAINAM
Bangui 14 mars 2022—(Ndjoni Sango) : L’économie, l’une des préoccupations du chef de l’Etat Touadera qui en fait cela son cheval de bataille, est une question qui reste préoccupante pour tous les Centrafricains. Cette question échappe parfois et souvent aux hommes politiques qui ne pensent qu’au pouvoir et au partage du pouvoir comme ils envisagent bientôt pour le dialogue républicain en vue.
Selon les statistiques et les analyses de la Banque mondiale, du Fonds Monétaire International et quelques institutions financières, le niveau économique repartis en trois phases a connu une évolution constante quand bien même que le pays fait face à plusieurs obstacles.
La première phase de la reprise est celle comprise entre 2017 et 2019. Juste après la table ronde de Bruxelles, la RCA a bénéficié de plus de 2 millions d’euros, ce qui lui a permis de relancer des activités dans plusieurs domaines, et l’appui aux PME-PMI, aux entreprises publiques en difficultés.
La construction des infrastructures publiques en difficultés (les routes, transports, hôpitaux, écoles), y compris l’appui aux groupements agro-pastoraux dans l’arrière-pays. La filière cotonnière a bénéficié d’un appui spécial pour l’achat des réserves par le gouvernement, la dotation en engrain, le paiement des arriérés des cultivateurs etc….
Comme l’a si bien déclaré, le chef de l’Etat s’appuie sur l’agriculture et l’élevage afin de dynamiser l’économie nationale. Etant donné que la RCA est un pays dont le sol est fertile à 90%, (plusieurs milliers de km2 de terres arables), un espace faunique et végétale riches avec des diversités bio-naturelles.
D’ailleurs par le passé, la RCA exportait des bovins vers les pays voisins. Le coton, café, tabac de la RCA étaient sollicités de par le monde à cause des qualités de productivité. Ce qui permettait à l’Etat d’organiser des groupements agro-pastoraux et de former les aviculteurs et les éleveurs. Mais avec les crises répétitives, tout chamboulait. Aujourd’hui, avec les efforts consentis, les donnes ont suffisamment changé. Plusieurs projets diversifiés sont en chantier.
La seconde phase de la relance économique de la RCA est celle comprise entre 2019-2021 qui concerne le financement des grands travaux dans les domaines scientifiques et technologiques et des infrastructures routières notamment la construction d’une autoroute sur l’axe point zéro-Aéroport Bangui M’poko financé par les partenaires chinois.
Ainsi, la construction des châteaux d’eaux avec des capacités de stockages suffisantes dans les villes périphériques de la capitale et dans l’arrière-pays. Ce qui veut dire que, du côté de l’hydraulique, la mobilisation des ressources se fait de bout en bout car, la RCA dispose d’une réserve hydraulique très importante (83%) sur toute l’étendue du territoire national.
Du côté de l’énergie plusieurs champs solaires sont déjà installés l’exemple du champ solaire de Sakai à Bangui, celui de Berberati, Béloko etc…. Plusieurs champs solaires sont en construction dans l’arrière-pays par l’ENERCA en lançant ses travaux soit sur financement propre du gouvernement ou des partenaires.
Entend relever le défi du développement afin que la population soit électrifiée et que les grands travaux bénéficient de l’énergie pour la productivité des entreprises. Avec ses réalisations, le président de la République a pour objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire d’ici 2025 grâce aux financements des activités agro-pastorales et ensuite, que le pays se lance dans les nouvelles technologies, les industries de pointe d’où le projet CAB- RCA (fibre optique) dont les travaux sont en cours et prendront fin d’ici peu.
Il suffit que la sécurité revient à 100% dans le pays, la RCA atteindra ses objectifs des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement). A ce stade, il ne servira à rien de continuer à s’appuyer sur les aides extérieures qui sont parfois insuffisantes pour gérer nos propres problèmes. C’est avec nos propres ressources que nous pouvons financer nos projets de développement, aucune aide extérieure ne peut développer un pays.
